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Daesh : une exécution de masse à Palmyre

Le groupe État Islamique a diffusé, samedi 4 juillet, une vidéo montrant une exécution massive de soldats syriens, dans les ruines de Palmyre.

Les images sont insoutenables. Dans une nouvelle vidéo de propagande, l'organisation terroriste État Islamique (EI), a mis en scène l'exécution d'un groupe de soldats du régime syrien. Les bourreaux semblent particulièrement jeunes : il s'agirait vraisemblablement d'adolescents, voire d'enfants. L'acte daterait du 22 mai, c'est-à-dire du lendemain de la prise de la ville de Palmyre par l'EI. Il s'agirait de la deuxième exécution perpétrée sur place par le groupe terroriste depuis que la ville est tombée entre leurs mains.

Les victimes sont au nombre de 25. Portant l'uniforme vert et brun de l'armée syrienne, ils sont exécutés à bout portant. Les auteurs de l'exécution portent des tenues de camouflage et se tienne sur au centre de l'amphithéâtre de Palmyre. Derrière eux, le drapeau noir et blanc de l'EI est suspendu à des colonnes.

En guise de procès, un djihadiste qualifie les victimes de «nossaris» avant de procéder à l'exécution. Ce terme, qui se veut discriminatoire, signifie Alaouite. Branche du chiisme, les Alaouites représentaient les classes d'élite en Syrie avant la début du conflit. Le président Bachar Al-Assad, notamment, est issu de cette communauté.

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Premier outil de propagande

La vidéo a été tourné dans les ruines antiques de Palmyre. Classées au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO, ces ruines, dont le destin est menacé, ont servi de cadre à l'ignominie de l'acte. Celui-ci se déroule en public. Assis sur les gradins de l'amphithéâtre, plusieurs dizaines d'individus accompagnés d'enfants assistent à la scène.

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Pour le directeur des antiquités syriennes, Maamoun Abdulkarim, le choix du cadre fait parti du message que l'EI cherche à faire passer. «Utiliser les ruines romaines pour tuer des civils prouve que l'EI méprise l'humanité», a-t-il affirmé.

Daesh se sert de ces vidéos d'exécution comme outil de propagande. Chaque fois plus barbares, ces vidéos sont diffusées depuis des plate-formes de streaming sur internet, et servent la communication de l'organisation. En un an, l'organisation a ainsi procédé à l'exécution de plus de 3 000 personnes.