La présidence du Kurdistan irakien a annoncé par un communiqué la tenue d'un référendum sur son indépendance le 25 septembre, malgré l'opposition de Bagdad et les réticences de nombreux autres pays.
Composé de trois provinces, le Kurdistan est une région du nord de l'Irak, autonome depuis 1991 et dont les forces sont impliquées dans l'offensive contre Daesh en Irak. Les Kurdes irakiens, qui seraient environ 4,6 millions, soutiennent majoritairement l'idée d'indépendance.
«Ce sera durant cette journée que les habitants de la région du Kurdistan ainsi que ceux des zones disputées [des zones du nord de l’Irak comme Kirkouk, une province multiethnique qui est revendiquée par le gouvernement fédéral irakien et par les Kurdes] voteront pour dire s'ils acceptent l'indépendance», a fait savoir la présidence.
Une éventuelle indépendance du Kurdistan irakien suscite déjà l'opposition de Bagdad mais d'autres pays comptant d'importantes minorités kurdes pourraient aussi s'opposer à une indépendance de la région, de crainte que l'idée se propage chez eux.
Les Kurdes vivent principalement dans quatre pays : en Turquie, en Irak, en Iran et en Syrie.
La Turquie est ainsi farouchement opposée à toute constitution d'un Etat kurde sur une partie de son territoire ou même en Syrie voisine où les Kurdes ont constitué une région autonome.
Si Ankara entretient actuellement des relations économiques avec les autorités du Kurdistan irakien, cela pourrait changer en cas d'indépendance et une opposition turque mettrait sérieusement en péril la viabilité de la future nation.
En octobre 2016, le Premier ministre du Kurdistan irakien, Nechirvan Barzani, avait déclaré vouloir discuter de l'indépendance de cette région autonome dès que la ville de Mossoul serait reprise aux djihadistes de Daesh.
Pour l’heure, les forces irakiennes ont reconquis la partie est de la ville et mènent désormais de violents combats contre les djihadistes dans les quartiers ouest.