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«Finis les pillages»: des milliers de manifestants en Europe expriment leur solidarité avec la Grèce

Des milliers de gens ont rempli les rues des grandes villes européennes pour manifester leur solidarité avec la Grèce, deux jours avant le référendum sur l'accord proposé par les créanciers sur lequel les grecs doivent se prononcer.

Des activistes du groupe «Global Justice Now» ont organisé une manifestation en solidarité à l’intérieur du British Museum. «OXI [Non en grec]», «Plus de pillage» et «Soutenons la Grèce», pouvait être lu sur les pancartes des manifestants.

«Nous sommes là pour dire OXI au pillage moderne de la Grèce à travers les mesures d’austérité et la privatisation pour rembourser les crédits à haut risque des banques européennes», a indiqué Jonathan Stevenson, membre de l’ONG britannique «Jubilee Debt Campaign» qui a participé à la manifestation.

Des centaines de manifestants réunis à Glasgow scandaient «depuis Glasgow à la Grèce, pas de justice, pas de paix» et «la Troïka dit réduction, nous disons réaction».

«La Troïka et les grands médias essaient de faire chanter le peuple grec, ainsi, des actes de solidarité comme aujourd’hui sont très importants pour montrer aux Grecs qu’ils ne sont pas seuls», a souligné le militant Jonathon Shafi de la Radical Independance Campaign (Campagne radicale pour l’indépendance, RIC), qui a organisé la manifestation au service d’information CommonSpace.

Des foules ont aussi défilé à travers l’Allemagne. Les manifestants à Frankfurt brandissaient des pancartes avec les slogans «Alle Sagen OXI [Disons tous NON]» et «Non à la Troïka» tandis que des activistes marchaient dans Berlin avec des pancartes «Non aux pressions», «la solidarité à la place de l’austérité» et «combattre l’austérité partout».

Des manifestations similaires en soutient à la Grèce se sont tenues en Espagne, au Danemark, aux Pays-Bas, en France et dans d’autres pays de l’Union européenne.

Dimanche, les grecs devront répondre si le gouvernement doit accepter les demandes des créanciers qui proposent un plan de sauvetage de la Grèce en échange de nouvelles règles d’austérité. Si le peuple vote «oui», le gouvernement d’Alexis Tsipras devra très probablement démissionner et le peuple fera face aux strictes mesures d’austérité réclamées par les créanciers.

Cependant, le «Non» pourrait forcer la Grèce à sortir de la zone euro, en posant, par conséquence, la question de la viabilité de l’euro.

La Grèce qui est en crise depuis 2009, aurait dû rembourser 1,6 milliard d’euros au FMI le 30 juin, mais ne l’a pas fait. Un autre paiement important que la Grèce doit faire est prévu pour le 20 juillet ; le pays devra alors rembourser 3,5 milliards d’euros à la Banque centrale européenne.

La plus grande manifestation concernant le référendum a eu lieu vendredi à Athènes où au moins 25 000 personnes ont défilé pour le «Non», et près de 20 000 personnes pour le «Oui», a indiqué la police à AFP.

D’après un sondage d’Ipsos, 44% voteraient «oui» contre 43% sont contre. Une partie importante des électeurs est encore indécise.