Les victimes avaient entre trois et cinq ans, l'accusé 38. Le parquet de Paris a requis le placement en détention provisoire du soldat français. Il est mis en examen pour agression sexuelle sur mineur et enregistrement d'images présentant un caractère pornographique de mineur.
Les faits présumés ont eu lieu dimanche 28 juin, dans la piscine d'un hôtel de Ouagadougou, la capitale du Burkina-Faso, dans un contexte «très alcoolisé», d'après une source proche du dossier. Les victimes sont deux fillettes franco-burkinabées. C'est la mère d'une des enfants qui a découvert les faits. Elle aurait sympathisé avec les deux soldats avant de les avoir invités à boire un verre chez elle. L'un d'eux aurait oublié sa caméra portative sur place. La mère aurait alors visionné les images, tournées sous l'eau, et serait allée dénoncer les attouchements à l'ambassade de France.
En savoir plus : La Grande Muette éclaboussée par un nouveau scandale de pédophilie au Burkina Faso
Deux soldats étaient présents lors des faits. Rapatriés en France pour être placés en garde à vue, l'un deux a été remis en liberté sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui, à ce stade de l'enquête. Le père de la fillette de cinq ans, Ben Idriss Ouédraogo, a annoncé vouloir «tout mettre en œuvre pour [qu'il] soit inculpé parce que c'est une complicité. Il était au courant de ce que faisait son camarade». Les deux soldats ont par ailleurs été suspendus par le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.