Dans l'après-midi du 3 juin, lors d'un entretien téléphonique entre les deux chefs d'Etat, «le président de la République a réexprimé sa demande de voir rentrer le plus vite possible M. Depardon», détenu en Turquie depuis le 8 mai et au sujet duquel Emmanuel Macron a fait une nouvelle fois part de sa préoccupation, a fait savoir l'Elysée.
«Le président de la République a fait à nouveau part de sa préoccupation à [Recep Tayyip] Erdogan concernant la situation du photographe français» détenu depuis le 8 mai en Turquie, a ajouté l'Elysée.
Le 2 juin, le ministère français des Affaires étrangères avait déclaré travailler activement à la libération du citoyen français.
Des représentants de l'ambassade de France en Turquie devaient rendre visite au photographe, détenu au centre de rétention de Gaziantep.
La situation du photographe avait déjà été évoquée lors d'un entretien, le 25 mai à Bruxelles entre Emmanuel Macron et Recep Tayyip Erdogan. Ce dernier avait promis d'examiner rapidement la situation.
Installé en Turquie depuis cinq ans, Mathias Depardon, journaliste indépendant de 36 ans, a été arrêté le 8 mai à Hasankeyf, dans la province de Batman (sud-est), où il réalisait un reportage pour le magazine National Geographic.
Il a rapidement été transféré dans un centre d'accueil géré par la Direction des affaires migratoires à Gaziantep (sud-est), où il est retenu depuis, malgré une décision d'expulsion émise le 11 mai. Il a observé une grève de la faim du 21 au 27 mai pour protester contre sa détention, selon Reporters sans Frontières.
Sur internet, ses confrères français, se sont mobilisés pour obtenir sa pibération, avec sur Twitter le mot-dièse #FreeMathias.