Le fameux groupe Bilderberg tient sa réunion annuelle du 1er au 4 juin à Chantilly en Virginie, à quelques kilomètres seulement de la Maison Blanche. La liste des invités fait comme toujours la part belle à des dirigeants influents du monde, pour l'essentiel occidentaux.
L'ancien président de la Commission européenne et aujourd'hui président non-exécutif de la banque d'affaires Goldman Sachs Jose Manuel Barroso y sera en habitué, tout comme la présidente du FMI Christine Lagarde et le patron de l'OTAN Jens Stoltenberg.
Côté journalistes, le rédacteur en chef de Bloomberg et celui de The Economist feront le déplacement, ainsi que le responsable du bureau américain du journal d'opposition turc Hürriyet.Sans oublier quelques ministres européens (néerlandais, espagnol ou encore finlandais) qui côtoieront des hommes clés de l'administration Trump, des grands patrons (Airbus, Bayer...) et des banquiers d'affaires.
L'actuel président du comité directeur du groupe Bilderberg est le patron d'Axa et du think tank Institut Montaigne, Henri de Castries. Outre celui-ci, quelques Français seront aussi de la partie comme le journaliste de France 2 François Lenglet, l'économiste Nicolas Baverez ou encore le général Benoît Puga.
Parmi les sujets de discussions du groupe cette année, la Russie est au programme. Un des sujets de discussion prévus est en effet : «La Russie dans l'ordre international». Il sera aussi question de la «direction de l'UE», des relations transatlantiques et de «la guerre sur l'information».
Enfin, les participants du groupe tenteront de répondre à la question : «Pourquoi le populisme progresse ?»
Fondé par David Rockefeller, le prince Bernhard de Hollande, Denis Healey et Joseph Retinger, le groupe qui se réunit tous les ans depuis 1954 a longtemps cultivé l'art du secret, faisant son possible pour ne pas médiatiser ses conférences, ne donnant ni le nom des participants, ni les thèmes abordés.
Devant des protestations de plus en plus nombreuses face à cette opacité ces dernières années, le groupe s'est finalement résolu à donner quelques informations sur la teneur de ses discussions.
Lire aussi : «Nous vous surveillerons» : le site du Club Bilderberg piraté par HackBack et Anonymous