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Un militaire franco-américain de l’US Army ayant combattu avec les rebelles ukrainiens renvoyé

L'US Army a renvoyé un militaire franco-américain qui avait réussi à s'engager alors qu'il avait par le passé combattu aux côtés des rebelles ukrainiens, selon des responsables de l'armée américaine.

Guillaume Cuvelier, 29 ans, avait rejoint l'armée américaine l'an passé. Ce dernier était connu pour avoir épousé des thèses patriotes et souverainistes. Il avait combattu aux côtés des rebelles ukrainiens dans le Donbass.

Sa situation avait été révélée par une enquête du Washington Post publiée début mai. Interviewé, le soldat avait expliqué craindre que son passé, ainsi mis en lumière, puisse causer du tort à sa carrière.

Il semble qu’il ait eu raison. Comme l’a annoncé le 30 mai la porte-parole du Pentagone Valerie Mongello : «Guillaume Cuvelier a été renvoyé de l'armée américaine le 24 mai 2017.» Elle n’a pas précisé les raisons de cette éviction, même si l’on peut raisonnablement penser que la polémique qui a suivi la publication de l’enquête du Washington Post n’y est pas étrangère. En effet, l’armée américaine avait alors lancé une enquête interne pour savoir si les procédures de recrutement avaient été respectées lors de l'engagement du jeune homme.

Un décret de mars 2014 interdit aux citoyens américains de venir en aide à la république populaire de Donetsk, que ce soit financièrement, avec des biens ou des services.

De Rouen aux peshmergas

Selon ce qu'il avait partagé sur les réseaux sociaux, il apparaît que Guillaume Cuvelier s'est aussi battu avec les combattants kurdes peshmergas dans le nord de l'Irak avant de partir aux Etats-Unis.

Ce Franco-Américain a grandi à Rouen, dans le nord-ouest de la France, d'où il est sorti de l'université en 2009, selon le Washington Post qui s'appuyait pour son article sur la page Facebook du jeune homme, aujourd'hui effacée.

Le jeune homme avait expliqué au quotidien américain avoir changé ces dernières années : «L'armée est ma seule chance d'avancer et de rompre avec mon passé», avait-il dit au journal. Avant de déclarer sa flamme à son pays d’adoption : «J'ai réalisé que j'aime assez ce pays, son mode de vie et sa Constitution pour le défendre.»