Lors d’une conférence de presse après sa rencontre avec son homologue de Luxembourg, le ministre russe a évoqué la crise ukrainienne.
La Russie s’étonne de la position de l’Union européenne sur les accords de Minsk, a indiqué Sergueï Lavrov. L’UE a prolongé les sanctions unilatérales contre Moscou en ajoutant que ces dernières peuvent être revues si la Russie accomplit les accords de Minsk. Mais Bruxelles n'a pas adressée de telle demande à l’Ukraine, bien que les autorités de Kiev doivent accomplir la plupart des points des accords de Minsk.
Le chef de la diplomatie russe a qualifié une telle position de «paradoxe». «Plus Kiev torpille les accords de Minsk - et il les torpille activement - plus la faute est rejetée sur la Russie. Une telle approche est déjà claire pour tout le monde. C’est une position absurde», a martelé Sergueï Lavrov. Il a appelé les partenaires européens, notamment la France et l’Allemagne à faire usage de leur influence pour que les autorités de Kiev ne se dérobent pas à leurs engagements.
Sergueï Lavrov a rappelé également que les autorités ukrainiennes ont préparé la rédaction d'une nouvelle Constitution sans la participation des républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk. Cela contredit les accords de Minsk. «La Russie se préoccupe beaucoup de l’incapacité et de la non-volonté des autorités de Kiev d’accomplir leurs engagements», a déclaré le ministre russe.
L’homme politique russe a évoqué également le refus scandaleux de la Finlande d’accéder à son territoire au président de la Douma Sergueï Narychkine pour participer à une rencontre de l’OSCE. De son point de vue, c’est «une impolitesse élémentaire» de la part de la Finlande. «Helsinki en tant que pays-hôte n’a pas accompli ses engagements», a-t-il ajouté.
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