Au sommet du G7 à Taormine en Sicile, les dirigeants des puissances occidentales n'ont pas réussi à se mettre d'accord avec les Etats-Unis sur la question du réchauffement climatique.
«Les Etats-unis sont en train de réévaluer leur politique en matière de climat, les six autres pays du G7 réaffirmeront leur engagement [en faveur des accords de Paris] en prenant acte» de la position américaine, a affirmé un représentant de la délégation française au G7.
Des sources européennes ont confirmé que le communiqué final acterait l'absence de position commune entre les Etats-Unis et les six autres membres du G7.
Le climat et le commerce international constituent les deux grands points de divergence entre les Etats-Unis et ses partenaires du G7 (Grande-Bretagne, Allemagne, France, Canada, Italie, Japon), réunis depuis le 26 mai à Taormine, en Sicile.
Le président américain Donald Trump, qui avait averti avant le G7 qu'il ne déterminerait sa position qu'après ce sommet, n'a pas changé d'avis, en dépit des plaidoyers des six autres dirigeants qui soutiennent toujours l'accord de Paris, selon la même source.
L'Elysée se refuse à parler d'«échec», même s'il reconnaît que «ce n'est pas une formulation idéale».
L'accord de Paris, conclu en novembre 2015, vise à contenir le réchauffement climatique «bien en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels», et avait constitué un succès diplomatique historique.
Les Etats-Unis réfléchissent à la façon de se soustraire à certains domaines de l'accord de Paris et à celle de réviser à la baisse leur niveau d'engagement, selon la source française.
Sur l'autre question épineuse du G7, le commerce, les Français espèrent que le communiqué final fera une référence explicite au système multilatéral et à l'OMC (Organisation mondiale du commerce)
Donald Trump, qui prône un certain nationalisme économique pour favoriser le «made in America», a décidé fin avril le «réexamen» de tous les accords commerciaux signés par les Etats-Unis, dont celui de l'OMC, afin de lutter contre les «violations et abus» qu'ils entraînent selon lui. Un rapport sur le bilan de ces accords sera rendu d'ici fin octobre.
Depuis son arrivée au pouvoir, l'administration Trump a critiqué le système de règlement des conflits de l'OMC, son outil clé pour éviter des guerres commerciales, et aurait même, selon la presse américaine, envisagé d'ignorer purement et simplement ses décisions, menaçant de facto la fonction même de l'OMC.