Le journal britannique The Times a annoncé le 26 mai que Salman Abedi, l'auteur de l'attentat de Manchester, avait planifié et prémédité son attaque. Le jeune homme de 22 ans aurait ainsi ouvert, il y a douze mois, un compte bancaire demeuré inactif jusqu'à ce qu'il achète les clous et les vis nécessaires pour confectionner un engin explosif.
The Times a également relevé que Salman Abedi se serait rendu dans au moins deux magasins de bricolage pour se procurer les éléments nécessaires à la fabrication de la bombe artisanale qui a causé la mort de 22 personnes, le 22 mai, à Manchester.
Une deuxième bombe dans la nature ?
Selon la presse britannique, et notamment The Daily Telegraph, le kamikaze de Manchester aurait confectionné une deuxième bombe qui pourrait se trouver actuellement entre les mains d'un groupe djihadiste.
La police aurait en effet découvert une quantité impressionnante de produits chimiques ainsi qu'un véritable atelier de fabrication d'explosifs au domicile de Salman Abedi, laissant penser qu'un deuxième engin explosif aurait pu être fabriqué.
De plus, les responsables du renseignement britannique ont pointé du doigt l'existence d'un complice qui aurait pu observer le jeune djihadiste alors que ce dernier pénétrait à l'intérieur de la salle de concerts de la Manchester Arena.
Les derniers mots du terroriste à sa mère
Selon le média Business Standard, des responsables libyens des services antiterroristes ont rapporté que le djihadiste aurait appelé sa mère quelques heures avant de commettre son attentat-suicide. «Pardonne-moi», lui aurait-il dit.
Salman Abedi, Britannique d'origine libyenne, baignait dans un contexte familial djihadiste et ressentait un désir de «vengeance». Il était proche d'un groupe djihadiste en Libye qui aurait reçu l'appui du Royaume-Uni pour renverser l'ancien chef d'Etat libyen Mouammar Kadhafi. Selon un proche de Salman Abedi à Tripoli, l'une des motivations du jeune homme aurait été le fort désir de revanche qu'il ressentait depuis la mort en mai 2016 d'un ami poignardé par un groupe de jeunes Britanniques.
L’attentat perpétré le 22 mai à la Manchester Arena après le concert de la chanteuse américaine Ariana Grande a fait 22 morts et environ 120 blessés, dont 59 sont toujours hospitalisés. Revendiquée par l'organisation terroriste Daesh, il s'agit de l'attaque la plus meurtrière au Royaume-Uni depuis douze ans.