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May demandera à Trump de respecter la confidentialité dans l'enquête sur l'attentat de Manchester

Theresa May entend dire clairement à Donald Trump que les données échangées entre les deux pays doivent demeurer secrètes, alors que le renseignement britannique a cessé de partager des informations sur l’attentat à Manchester avec Washington.

«Je vais clairement dire au président Trump que les renseignements qui sont partagés entre nos services respectifs doivent rester confidentiels», a affirmé Theresa May, après plusieurs fuites publiées par les medias américains dans le cadre de l'enquête sur l'attentat à Manchester qui a fait 22 morts.

Le Premier ministre a fait cette déclaration après avoir pris la décision de cesser de partager des informations concernant l’attentat de Manchester avec les Etats-Unis, après les fuites qui ont été constatées dans certains médias britanniques. Selon la BBC citant ses propres sources, la police britannique est «furieuse» à ce sujet.

D’après Reuters, cette suspension temporaire du partage d’informations entre les deux pays restera en vigueur tant que les services britanniques concernés ne sont pas assurés de la fiabilité de leurs interlocuteurs.

Des photos de la scène de l’attaque , de source judiciaire, montrant des fragments de la bombe et le sac à dos qui aurait été utilisé pour la transporter ont été publiées le 24 mai dans le New York Times et reprises par plusieurs autres médias.

Quelques heures avant la publication de ces images dans le New York Times, le ministre britannique de l’Intérieur Amber Rudd a dit qu’elle avait clairement signifié à Washington qu’il ne devait en aucun cas y avoir de fuites dans les médias américains. Ceux-ci avaient auparavant diffusé des détails sur l’attentat de Manchester, notamment le bilan humain et le nom du kamikaze, que la police britannique n’entendait pas divulguer à ce stade.

Une source gouvernementale a confié à la BBC que les dernières fuites étaient d’un autre niveau et avaient causé «l’incrédulité et l’étonnement» au sein du gouvernement. Le Conseil britannique des commissaires de police a de son côté dénoncé la «divulgation non-autorisée» de ces informations, en ajoutant que cet abus de confiance sapait le déroulement d’une «enquête contreterroriste».