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Les insurgés de la tubercule : les autorités canadiennes font la chasse au terrorisme alimentaire

Des fermiers canadiens sont en colère après avoir retrouvés des objets en métal dans leurs patates. Ils partent en croisade pour mettre la main sur les malfaiteurs, tout en tentant de trouver des solutions pour faire avec.

Des champs de pomme de terre de l’ile canadienne du Prince Edouard (IPE) ont été pris pour cible depuis juin par des «terroristes» qui ont trouvé le moyen d’introduire des objets contendants (aiguilles, pointes) dans les tubercules. Les fermiers en colère offrent une récompense de 400 000 dollars canadiens (288 000 euros) pour mettre la main sur les coupables.

Cela va sans dire que les conséquences économiques de ce scandale sur une industrie de la patate qui pèse un milliard de dollars dans la province sont énormes.

«C’est du terrorisme alimentaire», déclare furieux le président du comité de la pomme de terre de l’IPE, cité par the Guardian. «Les gens qui font ça sont des lâches (…), ce sont vraiment des personnes mauvaises».

«Des familles de fermiers à travers le monde travailler très dur pour produire de quoi nourrir le monde et vor quelque chose de la sorte se produire est réellement décourageant», a ajouté Docherty, un exploitant concerné.

Pour l’instant la seule façon pour les fermiers de trouver ces pointes et autres aiguilles est de s’équiper d’un détecteur de métal. «Le but de chacun et de conserver la confiance des consommateurs dans notre pomme de terre de classe mondiale», a dit le ministre fédéral Greg Donald. Les autorités ont débloqués des aides pour venir en aide aux exploitants touché par le fléau à hauteur de deux millions de dollars (1,4 million d'euros). Grace à ces subventions 40 fermes sur 250 ont déjà pu s’équiper en détecteurs de métal.

Les autorités ne restent pas sans rien faire, mais elles n’ont pas encore de piste sérieuse pour le moment. «Nous avons récolté quelques indices, mais nous aimerions en récolter plus», a indiqué le Sergent Leanne Butler, cité par CBC News.

Les fermiers ne se plaignent pas pour le moment des progrès de l’investigation. «Les autorités ne me disent pas comment faire pousser mes patates, donc je ne leur dis pas comment mener leur enquête», a lancé Docherty, lucide.