Economie

En Suède, le créateur de Candy Crush ne pourra pas faire de statistiques ethniques sur ses employés

L'autorité suédoise de protection de la vie privée a interdit le 18 mai au créateur de jeux vidéo King, auteur du célèbre Candy Crush, ses statistiques sur les origines et l'orientation sexuelle de ses salariés – même pour promouvoir la diversité.

King, répondant au nom de Midasplayer au registre du commerce, n'a pas le droit de récolter des données sur la vie sexuelle et les origines ethniques de ses salariés en Suède, affirme l'Agence de protection des données du pays après enquête, dans un communiqué datant du 18 mai. 

L'entreprise britannique à l'origine du jeu Candy Crush dont raffolent des millions d'utilisateurs de smartphones dans le monde, se défendait en disant que son intention n'était pas de discriminer qui que ce soit, mais aussi que les salariés étaient libres de fournir ou non ces renseignements à leur employeur.

«Les données sont rassemblées au niveau individuel afin de savoir au fil du temps si par exemple l'orientation sexuelle ou l'appartenance ethnique peut avoir un impact sur les possibilités de carrière», a constaté l'Agence de protection des données. «King peut par exemple analyser à un niveau collectif ce qu'il advient de différents groupes démographiques en matière d'embauche, de promotion ou de turnover», a-t-elle rapporté.

Mais la loi suédoise, conformément à la réglementation européenne, interdit de collecter ce type de données, à moins d'obtenir une autorisation administrative. Or elle ne se justifie pas dans ce cas, selon l'Agence.

Celle-ci a par ailleurs estimé que le volontariat des salariés n'en était pas vraiment un, dans la mesure où ceux-ci se trouvent, selon elle, dans une relation de dépendance vis-à-vis de leur employeur.

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