Une plainte contre X a été déposée et des sanctions disciplinaires réclamées contre les responsables d’une falsification de document au sein de la police judiciaire berlinoise, a annoncé le 17 mai le ministre de l’Intérieur de l’Etat de Berlin, Andreas Geisel, cité par l'AFP.
En effet, un document établi par la police locale «le 17 janvier 2017 mais visiblement antidaté au 1er novembre 2016, manifestement pour tenter de masquer des négligences dans la surveillance [du terroriste Anis Amri], ne parle que de petits trafics d'anesthésiques», rapporte le ministre, pointant du doigt une «soustraction de malfaiteur».
Or, si ces délits mineurs ne rendaient pas urgente l’interpellation du Tunisien de 24 ans, surveillé jusqu’en septembre 2016, «les éléments [en possession de la police locale] auraient suffi à obtenir un mandat d'arrêt du parquet» contre lui, a estimé Andreas Geisel.
Le ministre de l’Intérieur berlinois a en effet précisé que la surveillance des conversations téléphoniques du djihadiste avait révélé qu'il participait à un trafic de stupéfiants en bande organisée, rendant donc son arrestation «tout à fait possible».
Demandeur d’asile débouté, Anis Amri a tué 12 personnes en fonçant avec un camion sur un marché de Noël le 19 décembre 2016 à Berlin. Le terroriste, qui avait fait allégeance à Daesh, a été abattu quatre jours plus tard par des policiers italiens à Milan.