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«Apportez votre whisky en Inde» : Boris Johnson gaffe en parlant d'alcool dans un temple sikh

Le ministre britannique des affaires étrangères Boris Johnson a commis une énième gaffe le 17 mai en prônant l'exportations de whisky vers l'Inde dans l'enceinte d'un temple sikh, religion qui en bannit la consommation.

Lors d'un déplacement à Bristol (sud-ouest de l'Angleterre) pour soutenir le candidat conservateur local aux élections législatives, Boris Johnson, coiffé d'un turban orange, s'adressait à un groupe de fidèles dans une gurdwara, lieu de culte de la communauté sikh. Et comme le montre une vidéo mise en ligne sur le site du quotidien BristolPost, Johnson n'a pas eu de meilleure idée que d'y faire une petite digression sur... le whisky.

«Quand on va en Inde, il faut emporter des bouteilles dans ses bagages. Il faut apporter du Johnnie Walker. Il faut apporter son whisky parce que, comme vous le savez peut-être, il y a une taxe de 150% sur les importations de whisky en Inde», a-t-il expliqué.

«Mais imaginez les possibilités si nous parvenons à un accord de libre-échange avec l'Inde», a-t-il poursuivi, suscitant la colère d'une membre de la communauté.

Réactions outrées

«Il est hors de question que je vote pour les Tories, parce que je ne veux pas d'alcool. Je suis une sikh pratiquante, et je trouve cela scandaleux !», s'est-elle exclamée, se disant opposée aux exportations d'alcool à destination de l'Inde.

Boris Johnson lui a immédiatement présenté des excuses.

«Aucun homme politique sain d'esprit ne parlerait dans une gurdwara d'un accord commercial concernant de l'alcool», s'est indigné Bhai Narinderjit Singh, le secrétaire général de la fédération sikh du Royaume-Uni dans un communiqué.

«C'est une obligation faite aux sikhs de ne pas consommer de substances intoxicantes. Boris Johnson, en tant que ministre des Affaires étrangères, devrait être mieux informé», a-t-il déclaré.

L'ancien maire de Londres, coutumier des gaffes a jusqu'ici été cantonné à un rôle mineur dans la campagne des conservateurs en vue des élections législatives du 8 juin.