Une porte-parole de l'armée américaine a affirmé le 17 mai que Chelsea Manning était sortie de prison, sept ans après son arrestation pour divulgation d'informations confidentielles concernant les pratiques de l'armée américaine en Irak envers les prisonniers.
Un porte-parole de la prison militaire de Fort Leavenworth (Kansas) a par ailleurs confirmé à RT que Chelsea Manning avait été libérée tôt dans la matinée du 17 mai.
Condamnée en août 2013 à 35 ans de prison pour avoir transmis plus de 700 000 documents classées secret défense à l'organisation WikiLeaks, cette transsexuelle et ex-analyste du renseignement militaire avait tenté par deux fois de se suicider en prison.
Sa peine de prison avait été commuée par l'ancien président américain, Barack Obama, juste avant que ce dernier ne quitte la Maison Blanche. Sa remise de peine n'efface pas toutefois la condamnation elle-même. Son appel en justice pourrait s'éterniser et, en attendant, l'ancienne analyste du renseignement aujourd'hui âgée de 29 ans reste légalement une militaire de l'armée américaine.
Chelsea Manning est techniquement en congé sans solde pendant l'examen de l'appel et il reste hautement improbable qu'elle soit appelée à servir. Mais un de ses avocats a toutefois assuré que cette situation la maintient sous le joug de l'armée et l'expose à d'éventuelles sanctions au moindre faux pas.
Outre le fait de démarrer une nouvelle vie en tant que femme, pour la première fois hors de prison, Chelsea Manning entre également dans une bataille judiciaire pour être désormais blanchie en appel. Un combat qui pourrait durer des années.
Lire aussi : Lanceur d’alerte américain : être qualifié de traître, ce n’est pas rien aux Etats-Unis