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Plusieurs dizaines d'évadés, dont un chef rebelle, après l'attaque de la prison de Kinshasa

La prison centrale de Makala à Kinshasa a été attaquée tôt dans la matinée du 17 mai par des miliciens d'un groupe sécessionnistes politico-religieux, faisant évader leur chef et une cinquantaine de personnes, selon le gouvernement congolais.

«Les adeptes de Bundu Dia Kongo ont attaqué dès l'aube la prison de Makala, faisant évader une cinquantaine de prisonniers dont leur gourou, Ne Muanda Nsemi. La police poursuit les assaillants», a déclaré à l'AFP le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende.

Député toujours en exercice, Ne Muanda Nsemi est le chef d'un mouvement politico-religieux prônant une scission du Kongo central (province de l'Ouest de la République démocratique du Congo) et accusé d'avoir mené une série d'attaques meurtrières contre des symboles de l'Etat, comme ce fut le cas sur la résidence d'un vice-ministre, depuis la fin de l'année 2016.

Il a été arrêté début mars après deux semaines de siège de sa résidence à Kinshasa.

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Vers 8h30 (7h30 GMT), une épaisse colonne de fumée noire s'élevait de la prison de Makala, dans le centre de la capitale de la République démocratique du Congo. L'accès au pénitencier était interdit par un imposant cordon de dizaines de policiers et militaires.

Selon une riveraine, l'attaque de la prison aurait commencé «vers cinq heures du matin» (4h GMT) et il y aurait eu des «échanges de coups de feu nourris».

Un détenu en cavale a affirmé à l'AFP être parvenu à s'enfuir à la faveur de violents combats ayant opposé les assaillants aux gardes de la prison en ce jour férié commémorant la chute, il y a vingt ans cette année, du dictateur Mobutu et l'avènement du chef rebelle Laurent-Désiré Kabila, père de l'actuel président Joseph Kabila.

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