Dans un courrier adressé aux Nations unies le 16 mai et cité par l’agence SANA, le ministère syrien des Affaires étrangères a accusé les Etats-Unis d’avoir récemment fait de nombreuses victimes civiles dans des frappes aériennes.
Qualifiant le bombardement d’«agression flagrante contre le peuple syrien» et de «violation éhontée de la souveraineté de la Syrie», Damas a précisé qu’une trentaine de civils étaient morts lors de frappes, le 14 mai, sur des zones résidentielles d’Abou Kamal, dans la province de Deir ez-Zor, sous contrôle des rebelles. 26 autres auraient péri dans le village d’Al-Ekirishi, dans la province de Raqqa.
Ryan Dillon, porte-parole de l’armée américaine a réagi à ces accusations dans un communiqué à l’agence Reuters, déclarant : «Nous n’avons pas conduit de frappes [à Abou Kamal] sur la période [durant laquelle il y aurait eu] de supposées victimes civiles.» Le responsable a expliqué que les avions de la coalition frappaient alors une autre zone de la Syrie. Il a par ailleurs noté qu'un bombardement avaient bien eu lieu à Abou Kamal, précisant qu’il n’en connaissait pas les auteurs.
En avril, le commandement de la coalition menée par Washington avait reconnu avoir «tué par erreur» au moins 352 civils en Syrie et en Irak, entre le début de son intervention en août 2014 et le 31 mars 2017.
Mais ce chiffre peine à convaincre : l’ONG britannique Airwars, par exemple, gérée par des journalistes qui analysent les frappes de la coalition contre Daesh, estime qu’au moins 3 164 civils ont perdu la vie sous les bombes de cette dernière sur la même période.
Lire aussi : Syrie : Daesh aurait déplacé son siège de Raqqa vers la province de Deir ez-Zor