Richard Burnett, directeur de l'association britannique des chauffeurs routiers a évoqué un risque majeur pour la santé des chauffeurs routiers qui restent coincés durant des heures sous une chaleur épouvantable. L'homme appelle les gouvernements français et britannique à une action concrète et suggère une intervention de l'armée.
Selon lui, la situation à Calais est «chaotique» et prend des proportions de plus en plus drammatiques.
En effet, une nouvelle vague de grève des travailleurs de l'entreprise Myferrylink, qui tentent d'empêcher les suppressions d'emplois cause d'importants retards et embouteillages sur les routes depuis lundi, le tout sous un soleil de plomb et des températures caniculaires.
Dans ces conditions, les gardes côtes britanniques ont dû prêter main forte à la police pour la distribution de bouteilles d'eau aux chauffeurs coincés dans les embouteillages.
Côté brittanique, la police met en garde les automobilistes sur de nouvelles perturbations monstres des deux côtés de la manche, sur les autoroutes M20 et A20.
Par ailleurs, à Calais, la situation n'est pas prête de s'améliorer. Eric Vercoutre, syndicaliste chez MyFerryLink a annoncé à Reuters que de nouvelles actions étaient prévues aujourd'hui.
Eurostar, dont le traffic évait été fortement perturbé hier en raison des actions musclées des employés en grêve qui avaient incendié des pneus sur les voies, a pourtant déclaré que son service devrait retourner à la normale aujourd'hui mercredi.
Le port de Calais, fermé depuis déja plus d'une semaine est censé le rester jusqu'à demain jeudi. Outre-Manche, le niveau 3 de l’Opération Stack (qui permet de stocker les poids lourds à destination de Douvres) a été mis en place. Les deux côtés de la M20 (l’autoroute reliant Londres au Kent) sont fermés à la circulation et réservés au stockage des poids lourds.
Rappelons que les perturbations de la circulation causées par ces grèves ont augmenté les tentatives des migrants de s'introduire dans les camions traversant la Manche. Des clôtures de haute sécurité ont érigées autour de Calais par des entrepreneurs britanniques pour endiguer ce phénomène.