«C’est une victoire majeure dans notre lutte contre le VIH et les autres infections sexuellement transmissibles et un pas important vers une génération sans sida», s’est félicitée la directrice générale de l’OMS Margaret Chan.
Même si un petit nombre de cas de transmission de ces maladies est toujours enregistré dans le pays à un niveau de 50 cas pour 100 000 naissances, l’OMS et l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS) ont estimé que ce chiffre a été réduit «à un taux si faible que cela ne constitue plus un problème de santé publique».
Ce succès des pouvoirs cubains a été assuré grâce à «l’accès universel aux soins prénataux et aux tests dépistant le VIH et la syphilis pour toutes les femmes enceintes et leurs partenaires, un traitement pour les femmes et les enfants dont les tests se sont révélés positifs», ainsi que d’autres mesures postnatales.
«L’exemple de Cuba est une source d’inspiration pour les autres pays dans leur lutte vers l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant», a estimé la directrice de l’OPS Carissa Etienne.
Chaque année, 1,4 million de femmes atteintes par le SIDA tombent enceinte. Sans traitement, la chance de transmission du virus à l’ enfant se situe entre 15 et 45%. Cependant, les médicaments antirétroviraux diminuent ce risque à près de 1 %.
En 2012, Cuba a été reconnu par l’OMS comme le pays ayant le meilleur système médical du monde. Les responsables de l’OMS ont en particulier souligné l’organisation exemplaire de la lutte contre les maladies infectieuses et le fait que tous les citoyens cubains ont un accès gratuits aux soins médicaux.
Le haut niveau de la médecine cubaine, qui a été rénové de fond en comble après la révolution cubaine à l’aide de spécialistes soviétiques, attire autant les spécialistes étrangers qui y viennent pour parfaire leurs connaissances aux côtés de leurs collègues cubains que les plus éminentes personnalités internationales pour se faire soigner, comme le président vénézuélien Hugo Chavez et le leader cubain lui-même.