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Après les cyberattaques, le G7 veut s'engager dans la lutte contre la menace informatique

Une vague de cyberattaques a frappé plus de 70 pays au moment où la cybersécurité figure à l'agenda du G7, dont les ministres des Finances sont réunis en Italie. Ils doivent justement y discuter des moyens économiques de faire face à ce phénomène.

Les ministres des Finances des pays du G7, actuellement réunis à Bari, en Italie, ont annoncé ce 13 mai qu'ils allaient discuter d'une coopération pour combattre la «menace croissante» que représentent les cyberattaques. Cette annonce intervient alors que des attaques informatiques massives ont été lancées le 12 mai un peu partout dans le monde.

«Nous reconnaissons que les attaques internet représentent une menace croissante pour nos économies : des réponses appropriées et d'ordre économique sont nécessaires», est-il écrit dans un projet de déclaration commune que s'est procuré l'agence Reuters. Si ces mesures ne sont pas détaillées, les risques que font peser ces attaques sur les marches financiers est directement évoqué. 

Le document, qui doit encore faire l'objet de modifications avant d'être validé par les ministres des Finances et les présidents des banques centrales des pays membres du G7, devrait être rendu public le 14 mai. Néanmoins, le thème de la cybersécurité figurait déjà à l'agenda du G7 avant les cyberattaques du 12 mai. Le ministre des Finances italien, Pier Carlo Padoan, a reconnu devant les journalistes de l'agence Reuters que la rencontre était donc malheureusement «totalement d'actualité».

Plus de 75 000 attaques informatiques ont été détectées à travers le monde dans la journée du 12 mai, selon l'entreprise de cybersécurité Avast. Cette vague serait le fait d'un ransomware, ou rançonlogiciel, un type de virus qui infecte des documents informatiques et réclame ensuite de l'argent à leur utilisateur pour les débloquer. Répondant au nom de WannaCry, le logiciel est également connu sous d'autres appellations, comme WCry, WanaCrypt0r, WannaCrypt ou Wana Decrypt0r.

Hôpitaux, administrations, entreprises... Au total, ce sont pas moins de 74 pays à travers le monde qui ont été affectés par cette attaque informatique internationale. La Russie, l'Ukraine et Taiwan comptent parmi les pays les plus touchés, selon Avast, même si des organisations en Australie, en Belgique, en France, en Allemagne, en Italie et au Mexique ont également été prises pour cible, selon des analystes. Dans l'Hexagone, le constructeur automobile français Renault a reconnu avoir été affecté par ces attaques.

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