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Les chefs ont du mal à avaler l'interdiction du foie gras à Sao Paulo

Le Conseil Municipal de Sao Paulo tranche sur une nouvelle loi. La vente et la production de foie gras seront interdites dans la ville. De quoi mettre les chefs en colère.

Le Conseil Municipal de la ville de Sao Paulo au Brésil a promulgué vendredi 26 juin une loi interdisant la production et la vente de foie gras. Une des raisons principale de cette décision est la souffrance animale.

En effet, «le gavage consiste à administrer de force à l’aide d’un tuyau enfoncé jusqu'au jabot de l’animal des aliments en grande quantité, très énergétiques et déséquilibrés» d’après stopgavage.com. Ainsi, le sujet de controverse, a rendu les méthode de gavage interdites en Argentine, Israël, Norvège, Suisse et Californie (Etats-Unis). Les promoteurs des droits des animaux accueillent cette nouvelle avec le sourire.

Ricardo Laurino, coordinateur national de groupes de la Société végétarienne brésilienne a déclaré a OGlobo samedi dernier que ce n'était pas un fait isolé et que la tendance mondiale était à adopter une posture plus juste envers les animaux.

Cependant, cette méthode de production est classée comme étant une «pratique actuelle» en France ce qui l’exempte du traité Européen qui cherche à l’interdire. De même le produit qui en ressort est culinairement riche.

Ainsi, cette nouvelle interdiction laisse certains commerces et restaurateurs perplexes. Un mois plus tôt, une pétition avait essayé de contre balancer la décision du Conseil défendant le foie gras comme étant «un instrument culturel de la gastronomie mondiale» (oesta.do/peticao-foie-gras). Certains individus espéraient voir le maire utiliser son droit de veto contre la loi mais ce ne fut pas le cas. "C'est ridicule et hypocrite! Tous les éleveurs ne maltraitent pas les animaux", a déclaré Renato Carioni le chef du restaurant Cosi à OGlobo.

Ces derniers ont 45 jours pour s’adapter, quitter la ville où, comme la nouvelle loi le stipule, payer une amende qui peut monter jusqu'à 1700 euros.

Avec plus de 10 000 restaurants représentant les cuisines d’une cinquantaine de pays, São Paulo est considérée comme Capitale Mondiale de la Gastronomie depuis 1997. Cette loi pourrait bien couper la faim à un certain nombre de touristes.