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«Absurde» : la Premier ministre norvégienne s’agace sur les objectifs de l’OTAN

Erna Solberg a qualifié les plans de l’OTAN sur les dépenses de défenses d’«absurdes». L’alliance veut que les membres dépensent 2% de leur PIB pour la défense, mais la Norvège, l’un des pays des plus riches au monde, indique qu’elle ne le fera pas.

«Si je peux m'exprimer ainsi, je crois que le pourcentage cible est une absurdité», a indiqué la Première ministre  norvégienne dans une interview au journal norvégien Armed Forces’ Forum Magazine. «Le but des pays de l’OTAN doit consister à posséder la meilleure capacité de défense possible, pas l’objectif en pourcentage».

Solberg a ajouté qu’alors que la réalisation de l’objectif est plus facile pour les pays qui jouissent d’une forte croissance économique, cela sera plus difficile pour les pays dont l’économie est en recul.

La ministre norvégienne de la Défense, Ine Marie Eriksen Søreide a dit en avril que pour Oslo, dépenser 2% de son PIB pour la défense sera «très difficile» à court terme. Les pays scandinaves ont déjà déclaré augmenter leurs dépenses cette année mais seulement jusqu’à 1,6%, ce qui fait partie de l’objectif fixé au sommet de l’Otan à Cardiff, au Royaume-Uni l’année dernière.

Le secrétaire de l’OTAN Jens Stoltenberg qui a été le prédécesseur de Solberg, a dit que le pays pourrait facilement atteindre l’objectif.

«S’il y une volonté politique, il y aura un espace économique. Mais il faut en donner la priorité», a-t-il expliqué au cours de sa visite en Norvège en juin. «Par rapport aux autres principales initiatives que nous avons appliqué en Norvège, atteindre 2% est potentiellement possible».

A part les Etats-Unis, les alliés traditionnels de l’OTAN ont trouvé la proposition d’une affaire d’impôts. L’Allemagne attribue 1,2% de son PIB, les Pays-Bas - 1,3% et l’Espagne - 1%. La France est le seul pays d'Europe occidentale à stimuler les dépenses sur la défense. Cependant, certains pays de l’Europe orientale augmentent leurs dépenses militaires en faisant référence à ce qu’ils appellent l’«agression russe». La Lituanie, par exemple, veut attribuer cette fois deux fois plus de budget que l’année dernière