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Huit Brésiliens condamnés pour «promotion du terrorisme» pendant les JO de Rio

La justice brésilienne a condamné à des peines allant jusqu'à 15 ans de prison huit personnes reconnues coupables de «promotion d'actes terroristes» et d'avoir envisagé des attaques pendant les jeux Olympiques de 2016.

Le 4 mai, le tribunal de Curitiba a annoncé les premières condamnations dans le cadre de la nouvelle loi antiterroriste promulguée en mars 2016 par la présidente de l'époque, Dilma Rousseff, en vue des JO de Rio de Janeiro. Huit personnes, âgés de 19 à 33 ans, ont été condamnées à des peines allant de cinq à 15 ans de prison ferme.

Tous les huit étaient écroués depuis juillet 2016, après un coup de filet de la police dans le cadre de l'«Opération Hashtag», dont l'objectif était de garantir la sécurité des JO de Rio. Selon le juge Marcos Josegrei da Silva, les condamnés faisaient la promotion d'actes terroristes sur les réseaux sociaux et partageaient des contenus djihadistes dans des groupes fermés. Les membres de ces groupes «discutaient de cibles potentielles au Brésil – des étrangers pendant les jeux Olympiques, des homosexuels, des musulmans chiites ou des juifs – et d'indications pour la fabrication de bombes artisanales, l'usage d'armes blanches et l'acquisition d'armes à feu», a précisé le juge.

«Ces personnes exaltaient et célébraient des actes terroristes déjà perpétrés dans le monde entier, publiant des vidéos de photos d'exécutions publiques de Daesh et des instructions pour prêter serment au leader du groupe», a-t-il expliqué.

Dans des conversations à travers l'application Telegram interceptées par la police, les membres du groupe «manifestaient l'idée qu'ils devaient sortir des plans virtuels pour commencer à agir dans la pratique, et profiter de l'occasion [que présentaient] les Jeux Olympiques», avait déclaré en septembre 2016 le procureur Rafael Brum.

Rafael Brum a néanmoins précisé qu’aucun membre de ces groupes n’avait procédé au moindre acte terroriste. La police n’a trouvé aucune preuve de l'existence d'un projet concret ou de liens effectifs avec les terroristes de Daesh. En revanche, «les thèses selon lesquelles les messages et les conversations n'étaient rien d'autre que l'expression d'une curiosité religieuses, de simples fanfaronnades ou des blagues n'ont pas été retenues», d’après le procureur.

Les JO de Rio se sont déroulés du 5 au 21 août sans incidents majeurs. 85 000 policiers et militaires avaient été mobilisés pour assurer leur sécurité.

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