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Programme nucléaire de l’Iran : P5+1 et l’Iran ont convenu de prolonger l’accord jusqu’au 7 juillet

Le groupe 5+1 et Téhéran sont d’accord pour prolonger les négociations sur le programme nucléaire de l’Iran pour huit jours, jusqu’au 7 juillet, signale Associated Press. Les parties tiennent des négociations à Vienne.

«Je suis ici pour arriver à un accord final, et je crois que nous pourrons le faire», a déclaré le ministre des Affaires étrangères de l’Iran Mohammed Javad Zarif, cité par Reuters. Le diplomate a fait cette déclaration après une rencontre à huis clos avec John Kerry à Vienne, dans le cadre de négociations sur le programme nucléaire de son pays, dont le délais a été fixé au 30 juin.

Auparavant, Javad Zarif est revenu à Vienne depuis Téhéran, où il a tenu des consultations avec les dirigeants du pays. Plus tard aujourd’hui, le ministre doit rencontrer son homologue russe Sergueï Lavrov et le directeur général de l’Agence internationale de l'énergie atomique Yukiya Amano.

D’après une source diplomatique citée par l’agence Ria Novosti, lors des pourparlers à Vienne, des progrès ont été enregistrés sur la question de la levée des sanctions contre l’Iran, qui a été un des principaux points de désaccord entre les négociateurs.

Même si la signature de l’accord final a été initialement prévue le 30 juin, son texte n’est pas encore complètement approuvé par toutes les parties. D’après les estimations des participants aux négociations, ce travail devrait prendre encore quelques jours. Cependant, tous les diplomates réfutent la possibilité d’un nouveau changement de la date butoir.

Un accord historique à portée de main

Après environ une décennie de différends entre l’Iran et l’Occident, les parties essaient de parvenir à un accord final qui permettrait à Téhéran de développer en toute légitimité l’énergie atomique et enlèverait les sanctions occidentales en échange du refus de fabriquer des armes nucléaires.

Conformément à l’accord, l’Iran devrait réduire le nombre de ses centrifugeuses de 19 000 à 6 104, dont environ 5 000 dédiées à l’enrichissement. Téhéran pourrait enrichir l’uranium pour l’énergie, la médecine et la science. L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) aurait accès à tous les sites nucléaires iraniens et à tout ce qui est lié au programme nucléaire de Téhéran – des réacteurs aux matériaux, y compris l’uranium et les centrifugeuses pour que l’Iran ne puisse pas développer des armes nucléaires secrètement. Les Etats-Unis et les pays européens enlèveraient pour leur part leurs sanctions imposées en 2006. Ces sanctions interdisent les importations en Iran de la production nucléaire et en partie militaire, les investissements directs dans la production gazière et pétrolière et les exportations de produits pétroliers raffinés. Elles touchent également des transactions bancaires et d’assurance. Les sanctions ont eu des répercussions sérieuses sur l’économie iranienne.