Les tweets de Tsipras, une nouvelle arme redoutable dans la politique internationale

Lors des pourparlers à Bruxelles, le Premier ministre grec Alexis Tsipras a tweeté sans se lever de la table de négociations. Plus que de simple posts, il semble que ces tweets influencent la politique et le champ médiatique ces derniers jours.
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras est connu pour son amour du réseau social Twitter où il fait de fortes déclarations.
We want to remain in EZ. We are not "guests" in Europe. Greece is in the heart of Europe. @ErtSocial#Greece
— Alexis Tsipras (@tsipras_eu) 29 Juin 2015
Having asphyxiated banks & denied extension request, is it reasonable to expect that IMF installment will be paid tomorrow? #ert#Greece
— Alexis Tsipras (@tsipras_eu) 29 Juin 2015
Mais samedi soir dernier, il s’est carrément surpassé en publiant 22 postes lors d’une soirée dans lesquels Tsipras a accusé les créanciers de jouer avec les vies des Grecs, a suggéré que menaces et chantage ont été utilisés lors des négociations et a énoncé les réformes en détail.
We don't need to ask permission from Mr. Schäuble or Mr. Dijsselbloem to let the voice of the Greek people to be heard. #Greece#vouli
— Alexis Tsipras (@tsipras_eu) 27 Juin 2015
Our people have remained calm in face of blackmail. Outside attempts to sway them only strengthens their resolve. #Greece#OXI#Greferendum
— Alexis Tsipras (@tsipras_eu) 29 Juin 2015
The recent decisions of the Eurogroup & ECB have only one objective: to attempt to stifle the will of the Greek people. #Greece
— Alexis Tsipras (@tsipras_eu) 28 Juin 2015
Ce n’est pas donc surprenant. Alexis Tsipras et son parti de gauche Syriza ont promis de la transparence lors de leur campagne électorale en janvier dernier. Et c'est donc ce qu'ils font pour l’instant. Lorsque les créanciers restent discrets sur ce qui se passe à huis clos et prononcent des discours prolixes lors des conférences de presse, le Premier ministre grec raconte chaque décision prise lors des pouparlers, publie des discours «privés» et des documents cruciaux. Ainsi, la crise a commencé à être discutée non seulement dans les couloirs de la Commission européenne, mais aussi sur les réseaux sociaux.
Bloomberg a même signalé samedi que les créanciers à Bruxelles avaient appris la décision du gouvernement grec de convoquer le référendum sur les l'acceptation ou non des mesures d'austérité uniquement sur Twitter.
We will be holding the #referendum next Sunday, honoring the sovereignty of our people and our future. #Greece#vouli
— Alexis Tsipras (@tsipras_eu) 27 Juin 2015
C'est d'ailleurs ce tweet qui a fait réagir les marchés financiers mondiaux provoquant des baisses de cours marquées.