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Bombardement américain en Syrie : un «divertissement d'après-dîner» pour Donald Trump ?

Le secrétaire au commerce américain a estimé que le bombardement d'une base de l'armée syrienne par l'aviation américaine était un «divertissement d'après-dîner» de Donald Trump, qui recevait à sa table le président chinois ce jour-là.

Le bombardement d'une base aérienne de l'armée syrienne le 7 avril dernier par l'armée américaine n'était qu'un «divertissement d'après-dîner» pour Donald Trump, selon son secrétaire au Commerce, Wilbur Ross. Evoquant l'intervention américaine en Syrie lors d'un discours à la conférence mondiale du Milken Institute le 1er mai, le haut responsable américain s'est fendu d'un bon mot qui, comme le rapporte le magazine Variety, a fait rire l'assistance.

Le lancement de 59 missiles de croisière Tomahawk était «un divertissement d'après-dîner» qui «n'a absolument rien coûté au président», a fait savoir Wilbur Ross, qui a ajouté que Donald Trump dînait ce jour-là avec le président chinois Xi Jinping. «Alors qu'on apportait le dessert, le président a expliqué à son homologue chinois qu'il avait quelque chose d'important à lui dire, en l'occurrence le lancement de 59 missiles sur la Syrie», a-t-il poursuivi. 

Ce n'est pas la première fois que l'administration Trump évoque avec légèreté cette intervention militaire qui a coûté la vie à 14 personnes, dont neuf civils. Le mois passé, Donald Trump avait déjà longuement détaillé les circonstances dans lesquelles, face à une part de gâteau au chocolat, il avait pris cette décision – qu'il a toutefois qualifié de «difficile».

Le tir de missiles américains sur une base aérienne de l'armée syrienne a eu lieu après une attaque chimique présumée dans la région d'Idleb le 4 avril dernier. La communauté internationale accuse Damas d'avoir utilisé des armes chimiques contre le village de Khan Cheikhoun, tuant au moins 72 personnes. Face à ces accusations, la Défense russe s’est dite prête à présenter des preuves irréfutables que l’aviation syrienne avait en réalité visé un entrepôt de rebelles, dans lequel ces derniers stockaient des matériaux chimiques.

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