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Nouvelles sanctions européennes : une drôle de manière d'accompagner la trêve en Ukraine

Le ministère russe des Affaires étrangères a publié lundi une déclaration sur l’entrée en vigueur d'un nouveau train de sanctions européennes. «De telles mesures ne contribuent pas à la résolution de la crise ukrainienne», estime le ministère.

Le ministère russe des Affaires étrangères s’est montré perplexe vis-à-vis de l’entrée en vigueur du nouveau train de sanctions de l’Union européenne (UE) le 16 février 2015. «L’UE a encore une fois renoncé à une analyse critique et impartiale des véritables raisons de l’aggravation du conflit dans le sud-est de l’Ukraine et s’est laissée tromper une fois de plus par le "parti de la guerre" à Kiev. Nous relevons une incohérence et une absence de logique dans le fait que, lorsque le règlement pacifique de la crise semble possible, à chaque fois, Bruxelles ne manque pas d’introduire de nouvelles sanctions contre la Russie», précise la déclaration officielle.

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«De telles décisions paraissent d’autant plus bizarres qu’un accord a été conclu à Minsk le 12 février avec la participation active des dirigeants des pays européens. Il semble que Bruxelles n’arrive plus à maîtriser la vague des sanctions ou prend ses désirs pour des réalités et veut persuader l’opinion publique de l’efficacité du régime des sanctions sur la politique russe. Il est évident que de telles mesures, auxquelles nous serons contraints de réagir de manière adéquate, sont contraires au bon sens et ne contribuent pas à la possibilité de trouver en fin de compte une solution à la crise ukrainienne».

L'élargissement du nombre de personnes figurant sur la liste noire de l’UE décidé la semaine dernière est entré en vigueur aujourd’hui. L'Union européenne y a inscrit 19 personnes physiques et neuf personnes morales supplémentaires. Elle compte maintenant 151 citoyens russes ou indépendantistes ukrainiens et 37 sociétés russes.