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Un phénomène rare : une minute de 61 secondes nous attend fin juin

Alors qu'on nous apprend depuis toujours qu'il y a 60 secondes dans une minutes et 60 minutes dans une heure, voilà qu'une minute de 61 secondes vient faire son apparition dans cet agenda réglé depuis des millénaires.

Le temps est une étrangeté. L'anomalie due à une rotation irrégulière de la terre. Un phénomène qui concerne le monde entier. Celle-ci aura lieu dans la nuit du mardi 30 juin au mercredi 1er juillet.

En «temps universel coordonné», ou UTC, que les profanes appellent GTM, la minute entre 23h59 et 00h00 durera une seconde de plus que la normale. En France, c'est entre 01h59 et 2h que cette seconde «intercalaire» se manifestera. Les particuliers ne devraient pas ressentir de différences, mais des bugs peuvent exister dans les grands systèmes de navigation par satellite. Comme l'explique Daniel Gambis, le directeur du service de la Rotation de la Terre, chargé de décider au niveau international de l'ajout de ces secondes intercalaires. «Les systèmes de synchronisation des grands réseaux d'ordinateurs devront prendre en compte cette modification sous peine d'encourir des bugs», affirme-t-il. La dernière fois que le phénomène s'est produit, le 30 juin 2012, des serveurs internet avaient en effet connu des problèmes de synchronisation, notamment le géant Google.

Cette seconde bonus montre le manque de discipline de la terre par rapport aux horloges atomiques, dont la précision est telle qu'elles n'enregistrent une seconde d'écart que tous les 300 millions d'années. Le décalage qui existe entre ces deux données temporelles est à l'origine d'une gentille querelle au niveau international. Certains pays, comme la France et les États-Unis, souhaitent supprimer cette seconde, la jugeant inutilement compliquée. D'autres, comme la Grande-Bretagne plaident pour son maintien.

Il est vrai que, si cette seconde «gratuite» a le mérite de créer une émulsion des curiosités scientifiques, elle n'est pas avare d'inconvénients. Entre le problèmes de bugs et la rareté du phénomène, un dilemme divise les acteurs du secteur. Dans les années à venir, des décisions seront prises quant à la suppression ou la conservationd de cette anomalie.