Le 27 avril, des témoins ont partagé des photos et des vidéos sur les réseaux sociaux montrant des explosions et une combustion de carburant et/ou de gaz à proximité de l'aéroport de Damas, la capitale syrienne.
L'incident a été signalé par Al-Mayadeen TV, ainsi que Reuters et l'AFP citant des groupes de surveillance syriens.
Parallèlement, la télévision du Hezbollah libanais a annoncé que l'explosion était «vraisemblablement» le résultat d'un raid aérien israélien ayant visé des dépôts de munitions.
Le correspondant d'Al-Manar a rapporté qu'une explosion s'était produite le 27 avril à l'aube dans des dépôts de fuel et un entrepôt près de l'aéroport international de Damas, et qu'elle résultait vraisemblablement d'une frappe aérienne israélienne, rapporte le site de la chaîne, précisant que le raid avait provoqué des dégâts matériels seulement, sans faire de victimes
Plus tôt, l'agence Reuters, citant des sources au sein des «rebelles», avait laissé entendre que les explosions avaient touché un entrepôt de munitions «utilisé par des forces soutenues par l'Iran», en faisant référence au Hezbollah. En tout, au moins cinq explosions auraient été signalées.
Le renseignement israélien confirme à demi-mot
Dans un communiqué le ministre israélien du renseignement Yisrael Katz a déclaré : «L'incident à proximité de l'aéroport international de Damas est conforme à la politique d'Israël visant à empêcher la contrebande des armes avancées au Hezbollah iranien via la Syrie.»
«Je ne vais pas en dire plus», a déclaré le responsable israélien, ajoutant : «Chaque fois que nous [Israël] recevrons des renseignements sur un transfert d'armes au Hezbollah, nous agirons.»
Contacté par RT, le bureau de presse de la Défense israélienne (IDF) a refusé de commenter l'incident et n'a pas souhaité s'exprimer sur les déclarations de Yisrael Katz. «Il n'est pas de l'IDF», a déclaré à RT un représentant de l'armée israélienne au téléphone.
Depuis le début de la guerre en Syrie, Israël a effectué une série de frappes contre des cibles syriennes ou du Hezbollah libanais, allié de Damas.
De nombreux raids israéliens présumés ont été menés notamment dans ou près de la capitale.
Le 13 janvier, Damas avait accusé Israël d'avoir bombardé son aéroport militaire de Mazzé, dans la banlieue ouest de la capitale, provoquant des incendies. Cet aéroport abrite les services de renseignements de l'armée de l'air syrienne.
En 2016, plusieurs missiles israéliens avaient frappé les environs de cette base militaire, selon les médias officiels syriens. La même année, le Premier ministre Benjamin Netanyahou avait admis qu'Israël avait attaqué des dizaines de convois d'armes destinés au Hezbollah.
L'aéroport international de Damas est le plus important du pays. Depuis le début de la guerre en 2011, la plupart des compagnies aériennes internationales ont cessé des desservir la capitale syrienne.
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