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La Cour suprême des Etats-Unis maintient les injections létales

La Cour suprême a voté pour le maintien de l’usage de sédatifs contenant du Midazolam, composant des injections mortelles. Il fait polémique car il ne bloque pas la douleur comme il le devrait, causant des exécutions «cruelles et inhabituelles».

Le juge Alito a rendu le verdict de la cour, accompagné des juges Scalia, Kennedy, Thomas et du président Roberts. Selon la majorité, il est «acté que la peine capitale est constitutionnelle», donc, il doit exister une méthode constitutionnelle pour la mener à bien.

«Et parce que le risque de douleur est inhérent dans n’importe quelle méthode d’exécution, nous avons retenu que la Constitution n’exige pas l’évitement du risque de douleur… Après tout, alors que la plupart des gens souhaitent une mort indolore, beaucoup n’ont pas cette chance.», ont écrit les 5 juges.

Alors que les méthodes d’exécution ont changé au cours des années, la Cour «n’a jamais invalidé une procédure choisie par tel ou tel Etat pour mener à bien une peine de mort, même en cas de châtiment cruel et inhabituel».

Le juge Sotomayor, n’est pas du même avis. Il a regretté qu’une majorité des juges ait accepté la décision du Tribunal qui «crédite un témoignage invraisemblable et critiquable du point de vue scientifique». Le juge déplore que ses collègues n’aient pas étudié l’existence de «moyens alternatifs» pour mener à bien ces exécutions.

Le juge a écrit que la décision «laisse les condamnés exposés à ce qui pourrait être l’équivalent chimique d’être brulé sur un bûcher»

Les juges Ginsburg, Breyer et Kagan ont soutenu le juge Sotomayor dans son avis divergeant.

Trois condamnés à mort en Oklahoma ont porté plainte contre l’Etat suite à l’exécution avortée de Clayton D. Lockett en Avril 2014. Ils ont estimé que l’usage de cette drogue a violé le huitième amendement de la Constitution qui protège les Américains contre la cruauté.

Locket, âgé de 38 ans, est mort suite à une attaque cardiaque après que son exécution ait mal tourné. L’administration pénitentiaire a dû suspendre l’exécution, quand le condamné, 15 minutes après l’injection, était toujours vivant et a levé les yeux pour dire: «Il y a un problème». Se tordant visiblement de douleur, il est mort 43 minutes plus tard dans d’atroces souffrances.

Les requérants ont argué que les sédatifs contenant du Midazolam, utilisés en Oklahoma au cours des exécutions, n’étaient pas suffisamment dosés. De plus, les avocats soulignent que si le Midazolam n’est pas considéré assez efficace pour être utilisé en chirurgie, alors il ne faut pas non plus l’utiliser pour des injections létales