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Mariage gay aux USA : une présentatrice de la Fox craint la légalisation de la polygamie

Martha McCallum, présentatrice d'une émission d'information sur Fox News, a demandé lors d'une interview si la légalisation du mariage gay pouvait mener à celle de la polygamie.

«Imaginons que trois personnes disent : ''nous voulons nous marier. Nous sommes trois, nous nous aimons et nous voulons nous marier. Qu'est-ce qui nous permet d'empêcher ça ?» C'est par ces paroles sujettes à polémique que s'est illustrée la journaliste américaine Martha MacCallum, en direct, pendant l'émission America's Newsroom qu'elle présente. Alors qu'elle faisait l'interview de la juriste Greta Van Susteren, McCallum a émis ce postulat, à propos de la décision de la Cour Suprême de rendre la mariage gay légal sur l'ensemble du territoire américain.

«Je ne sais pas si c'est possible», a répondu Van Susteren. «Il faudra que ça se décide au niveau de la Cour Suprême». Et la juriste d'ajouter, en parlant des juges de la Cour Suprême : «beaucoup de choses ont changé. La culture fait que, pour je ne sais quelle raison, ils ont changé. Ils voient les choses différemment».

La Cour Suprême a légalisé le mariage gay, vendredi 26 juin, en rendant un verdict dans l'affaire Obergefell Contre Hodges. A l'issue des délibérés des juges, il a été décidé que l'égalité maritale devait être effective dans tout le pays.

Une décision qui a créé un fort clivage dans l'opinion américaine. Si les associations LGBT et leurs supporters ont salué un verdict qui correspond à l'opinion de 57% des citoyens américains, les grandes instances conservatrices du pays on regretté ce choix. Parmi celles-ci, le Tea-Party, farouchement opposé au mariage gay, et la chaîne Fow News, qui diffuse America's Newsroom.

La Fox News n'en est pas à sa première gaffe télévisée. Personne n'a oublié les «no-go zones», les zones interdites que la chaîne avait inventées. Dans un série de reportages et de breakings news, la Fox avait raconté à ses téléspectateurs qu'il existait à Paris des zones de non-droit, contrôlées par des extrémistes musulmans, et dans lesquelles les non-musulmans n'avaient pas le droit d'entrer. La fausse information a été rapportée à plusieurs reprises avec cartes de Paris à l'appui. Celles-ci montrait des quartiers tels que Montmartre et la République, surlignés en rouge, couleur signifiant qu'il s'agissait de no-go zones. Une ineptie qui avait fait coulé beaucoup d'encre et qui avait fait beaucoup rire, de ce côté de l'Atlantique, mais qui était néanmoins parvenue à faire passer une intox de taille dans l'opinion américaine.