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L'administration Trump veut financer son mur, coûte que coûte

L'administration du président Donald Trump a réaffirmé que le financement de son mur à la frontière mexicaine était une condition à l'approbation du budget américain, quitte à risquer une paralysie du gouvernement en cas d'échec des négociations.

Le président américain Donald Trump espère que le Congrès approuvera dans les jours qui viennent une partie du financement du mur à la frontière mexicaine, promesse phare de sa campagne, avant d'entériner lui-même le budget. 

Faute d'accord, le gouvernement risque d'être paralysé le 29 avril, à l'occasion du 100e jour du magnat new-yorkais à la Maison Blanche, ce qui engendrerait la fermeture de facto des agences gouvernementales.

Le directeur du Budget, Mick Mulvaney, a tendu la main à l'opposition démocrate, assurant que la Maison Blanche était prête à lâcher du lest sur la réforme de l'assurance maladie Obamacare, pour obtenir ce financement.

A défaut, Donald Trump opposera-t-il son veto au budget ? «Je ne sais pas encore», a répondu Mick Mulvaney sur Fox News, avant de confirmer que l'administration souhaitait néanmoins que ses priorités soient financées. «La paralysie n'est pas ce que nous désirons et ce n'est pas un levier. Nous ne voulons pas en arriver là», a-t-il ajouté.

Les démocrates ne semblent toutefois pas enclins à saisir cette opportunité. «Penser qu'il pourrait envisager la paralysie du gouvernement américain en raison de sa proposition excentrique de mur à la frontière, [...] ce serait le comble de l'irresponsabilité», a dénoncé le numéro 2 démocrate au Sénat, Dick Durbin, sur CNN.

De son côté, le ministre de la Sécurité intérieure John Kelly a estimé sur CBS que le financement du mur «valait certainement le coup de mener une dure négociation».

«Cela nous aidera à réaliser la promesse que le président a faite au peuple américain», a abondé le ministre de la Justice, Jeff Sessions, sur ABC.

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Régulièrement, le spectre d'une paralysie du gouvernement fédéral est brandi lors des négociations sur le budget aux Etats-Unis. Souvent évitée, elle est toutefois devenue réalité à quelques reprises ces dernières années, notamment en 2013, déjà sur fond d'affrontement politique concernant Obamacare, mesure emblématique du mandat de Barack Obama. La paralysie avait alors duré 16 jours.