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Moscou : «Daesh a les cartes en mains», les bombardements ne sont pas une réponse suffisante

Non content de contrôler de larges territoires syrien et irakien, Daesh a aussi «l’initiative militaire et politique» en accélérant son activité dans d’autres pays. Un conseiller du Kremlin milite pour un rapprochement entre la coalition et Damas.

L’Etat Islamique «contrôle de large pans de la Syrie et de l’Irak, y compris des installations importantes de leur infrastructure économique», a rapporté le conseiller du président russe aux Affaires étrangères Yuri Ushakov cité par l’agence TASS.

«L’initiative militaire et politique est dans les mains du groupe extrémiste», a affirmé l’un des conseilleurs-clé du président, ajoutant que l’activité de Daesh est en train d’augmenter dans les provinces du nord de l’Afghanistan, aussi bien qu’en Libye, en Asie Centrale et dans le nord Caucase. 

«Les efforts de la coalition internationale sous la gouvernance des Etats-Unis ont clairement montré que des bombardements aériens seuls ne mènent pas à un succès décisif dans la lutte contre les terroristes», a rapporté Ushakov.

En gardant cela à l’esprit, «on ne peut pas exclure dans une perspective à court terme» un certain degré de contact entre des représentants du gouvernement syrien et d’autres pays impliqués dans le conflit, y compris l’Arabie saoudite, a-t-il indiqué.

«Dans cette situation dangereuse, il faut mettre de côté les différends pour coordonner les efforts dans la lutte contre Daesh», exhorte-t-il. Après l’élimination des forces extrémistes en Syrie, selon lui, le Russie et d’autres pays pourraient aider à la mise en œuvre d’«élections parlementaires libres sous le contrôle d’observateurs internationaux».

Tout ça pourrait ramener la crise syrienne vers la voie d’une résolution paisible, a affirmé le conseiller de Poutine, en soulignant que le gouvernement syrien actuel «se trouve parmi les forces qui combattent Daesh le plus efficacement».