Les dirigeants grecs craignent qu’une panique s’empare de la population grecque. Chaque Grec ne pourra pas retirer plus de 85 euros par jour. La Bourse d'Athènes et les banques grecques resteront fermées lundi, indiquent des sources financières, reprises au Figaro.
Ce ne devrait être qu’un premier geste, les observateurs s’attendant à d’autres mesures de la part du gouvernement afin d’éviter la fuite des capitaux et de maintenir à flot le système financier du pays.
«Au vu des circonstances actuelles, le conseil des gouverneurs a décidé de maintenir le plafond de fourniture de liquidités d'urgence aux banques grecques au niveau décidé vendredi», indique le communiqué de la banque et ajoute que la décision peut être reconsidérée plus tard.
La BBC avait signalé que le programme de prêts d'urgence serait arrêté, citant des sources bien placées. L’argent ainsi fourni par ce programme permet aux grecs de retirer du liquide depuis leurs comptes bancaires.
Le gouvernement grec peut imposer un contrôle des capitaux, cela veut dire limiter le montant d’argent qui peut être retiré pour une certaine période, afin de prévenir la panique bancaire attendue la semaine prochaine, a annoncé la BBC citant prétendument le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis, avant que ce dernier ne démente cette information, selon Reuters.
L’Eurogroupe a décidé samedi que le programme de renflouement de la Grèce ne serait pas prolongé au-delà de mardi 30 juin date d’échéance du paiement de 1,5 milliards d’euros au Fond monétaire international.
L’ex-membre du comité exécutif de la BCE Lorenzo Bini Smaghi a évoqué la possibilité de la fin du programme de prêts d'urgence aux banques grecques. «Compte tenu de l'incertitude autour du maintien de la Grèce dans l'euro, la BCE ne sera plus en mesure de fournir des liquidités aux banques grecques qui auront du mal à fournir à leur tour des liquidités à leurs clients », a-t-il écrit samedi.
Le Premier ministre français Manuel Valls a déclaré pour sa part que la BCE devait continuer à octroyer des prêts d’urgence malgré la possibilité d’un défaut. «La BCE est indépendante, mais je ne pense pas que la BCE puisse couper les vivres des Grecs», a dit Manuel Valls.
La Grèce envisage de tenir un référendum national sur un accord proposé par les créanciers étrangers pour régler le problème de la dette grecque.