«J'ai décidé d'organiser des législatives anticipées le 8 juin», a affirmé Theresa May dans une déclaration solennelle le 18 avril. Pour valider la tenue du scrutin, le Premier ministre doit encore obtenir l'aval du Parlement à la majorité des deux tiers.
L'opposition travailliste a donc en théorie le pouvoir de bloquer l'initiative, mais son leader Jeremy Corbyn a laissé entendre dernièrement qu'il ne s'opposerait pas à des élections anticipées.
Le ministre allemand des Affaires étrangères Sigmar Gabriel a accueilli favorablement l'annonce de Theresa May, estimant que la tenue d'élections anticipées au Royaume-Uni conduirait à plus de «clarté» dans les négociations de sortie de l'Union européenne. «Toute forme prolongée d'incertitude ne [ferait pas de] bien aux relations entre l'Europe et la Grande-Bretagne», a-t-il souligné.
Les Britanniques toujours favorables au Brexit
Les prochaines élections législatives n'étaient prévues qu'en 2020. Mais Theresa May a estimé que c'était le bon moment pour tenter de renforcer sa légitimité. «Nous avons besoin de nouvelles élections et nous en avons besoin maintenant. Nous avons une opportunité unique de le faire avant d'entrer dans le vif des négociations avec l'UE», a-t-elle déclaré.
A ce jour, le parti conservateur, auquel appartient Theresa May, ne dispose que d'une courte majorité de 17 députés au sein du Parlement britannique. Aussi, le Premier ministre veut capitaliser sur les excellents sondages qui indiquent que les Britanniques sont satisfaits de l'activation de l'article 50 du traité de l'Union européenne. A la suite de nombreuses autres études d'opinion, un sondage YouGov du 17 avril 2017 crédite ainsi le Parti conservateur de Theresa May de 44 % des suffrages contre 23 % au parti travailliste de Jeremy Corbyn.