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Référendum en Grèce : l'Eurogroupe ne cède pas et refuse d'étendre le programme d'aide au pays

Après l'annonce par le premier ministre grec d'un référendum sur la proposition de sortie de crise émise par la troïka, les créanciers de la Grèce ont réagis, notamment l'UE et le FMI et l'Eurogroupe a refusé d'étendre le programme d'aide au pays.

Les réactions ne se sont pas faites attendre. Après avoir annoncé, samedi 27 juin au matin, qu'il présenterai un référendum à son peuple, Alexis Tsipras s'est présenté à l'Eurogroupe, qui se réunissait le jour même pour négocier une sortie de crise. A la sortie de la réunion, les participants se sont exprimés.

Parmi les créanciers de la Grèce, l'Allemagne, par la voix de son ministre des finances Wolfgang Schläuble a estimé que La Grèce avait «mis fin aux négociations [...] de manière unilatérale».

«Il n'y a plus de base pour des négociations», a-t-il ajouté, «aucun des collègues à qui j'ai parlé n'a une idée de ce que l'on peut faire maintenant».

Pour en savoir plus : Crise en Grèce : contre «l'ultimatum,» le «référendum»

Le Fonds Monétaire Internationale (FMI) s'est montré plus optimiste. Le créancier était représenté au sommet de l'Eurogroupe par sa directrice générale, Christine Lagarde. Celle-ci a assuré que le fonds allait «continuer à travailler» pour restaurer la stabilité financière de la Grèce. 

«Nous avons constamment adapté nos approches, progressé dans les négociations avec un objectif double : restaurer la stabilité financière», a-t-elle ajouté, pour «permettre le développement de la croissance et de la compétitivité».

Le premier ministre grec Alexis Tsipras avait annoncé, dans une allocution télévisée, son intention de soumettre la dernière proposition de sortie de crise de la troïka (UE, BCE et FMI) à son peuple lors d'un référendum. Le plan des créanciers prévoyaient le paiement de 12 milliards d'euros en quatre versement s'étendant jusqu'à fin novembre, ainsi qu'un certain nombre de réformes annonciatrices d'austérité. 

L'idée du référendum doit être validée par le parlement grec, qui en débat depuis 12h, avec un vote à l'horizon des 19h. Avec 162 députés siégeant au parlement, sur un total de 160, le parti du premier ministre, Syriza, a de bonnes chances de faire accepter le principe du référendum. La formation politique militera ensuite vraisemblablement pour le "non", qui correspond à un rejet de la nouvelle proposition des créanciers.