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Pyongyang rate un test de missile, selon les Etats-Unis et la Corée du Sud

La Corée du Nord a essuyé un échec le 16 avril lors d'un essai de missile, ont annoncé l'armée américaine et l’Etat-major sud-coréen, au lendemain d'une parade militaire à Pyongyang.

Les Etats-Unis ont confirmé ce 16 avril que la Corée du Nord avait procédé dans la matinée à un essai de missile, comme venait de l'annoncer Séoul.  «Le missile a presque immédiatement explosé», a déclaré Dave Benham, porte-parole du Pentagone.

Selon le Pentagone et les Sud-Coréens, ce tir raté a été effectué depuis le site de Sinpo, sur la côte est du pays.

Ni Séoul ni Washington n'ont été en mesure de déterminer dans l'immédiat la nature du missile en question. Mais selon Kim Dong-Yub, expert à l'Institut des études d'extrême-Orient de l'Université Kyungnam de Séoul, ce tir serait «un essai d'un nouveau type de missile, ou d'un missile amélioré».

Le tir a en outre été effectué quelques heures seulement avant l'arrivée en Corée du Sud du vice-président américain Mike Pence pour des discussions qui se concentreront sur la menace nord-coréenne. Le vice-président a discuté de cet essai avec Donald Trump. Selon le secrétaire américain à la Défense, James Mattis, le président américain et son équipe de conseillers militaires étaient «au courant» de ce tir, mais n'avaient «pas plus de commentaire à faire».

L’essai est en effet intervenu au lendemain du défilé militaire géant organisé par Pyongyang pour le 105e anniversaire de la naissance du fondateur de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), Kim Il-Sung. Une parade au cours de laquelle ont été exhibés une soixantaine de missiles et notamment ce qui semblait être un nouveau type de missile balistique intercontinental.

En marge du défilé, le numéro 2 de la Corée du Nord Choe Ryong-Hae a accusé Donald Trump de «créer une situation de guerre» dans la péninsule coréenne et a promis de «répliquer à toute attaque nucléaire par une attaque nucléaire à [leur] façon». Et avant la parade du 15 avril, Pyongyang avait appelé Washington à mettre fin à son «hystérie militaire» et menacé de répondre à toute provocation à son encontre, après que les Etats-Unis ont envoyé vers la péninsule coréenne le porte-avions Carl Vinson et son groupe aéronaval.

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