Jusqu’à récemment, la plupart des habitants d’Alep dépendaient en grande partie des livraisons de denrées alimentaires fournies par les organisations humanitaires et le Centre russe pour la réconciliation en Syrie. Mais la situation est en train de changer.
Les autorités locales remettent sur pied une grande boulangerie avec l’aide des militaires russes dans le quartier de Kadi Askar, qui était pendant le conflit contrôlé par des groupes islamistes tels que Daesh et le Front al-Nosra.
La boulangerie, filmée par l’agence vidéo de RT Ruptly, avait été délibérément détruite par les djihadistes, selon le chef du quartier Kadi Askar, Omar Azet. «Cette boulangerie était la plus grande d’Alep-Est. Après la libération, nous nous sommes attelés à restaurer cette boulangerie entre autres choses. L’objectif principal est à l’heure actuelle de ramasser les débris, nettoyer les locaux et remettre en marche la chaîne de production», a-t-il raconté.
Les machines et le matériel de boulangerie, à même de produire 40 tonnes de pain par jour, sont déjà réparées, mais il reste encore beaucoup à faire pour réhabiliter la totalité du bâtiment. Dans un premier temps, la boulangerie sera capable de produire près de 13 tonnes de pain, qui sera distribué parmi les habitants qui regagnent petit à petit leur domicile à Alep-Est.
Une fois les locaux débarassés des décombres par un bulldozer, les travailleurs ont lancé une première fournée de pain et de pâtisseries arabes feuilletées en guise de symbole.
En signe de respect et d’amitié, les boulangers syriens ont offert quelques-unes de ces pâtisseries aux soldats russes. Le pain a toujours été un symbole de paix, même en temps de guerre. Pour les habitants d’Alep, cela signifie que la vie revient peu à peu à la normale, lentement mais sûrement.
Alep qui était avant la guerre une des villes les plus dynamiques de Syrie, avec des entreprises prospères et des industries diverses, a été libéré par l’armée syrienne en décembre dernier, marquant ainsi un tournant dans la guerre qui ravage le pays. Après avoir été reprise aux djihadistes, des sapeurs russes ont déminé la ville des bombes et autres engins explosifs laissées par les terroristes, permettant ainsi aux habitants de revenir peu à peu.