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Le Premier ministre tunisien veut fermer les mosquées hors-la-loi, suite à l'attentat à Sousse

Le Premier ministre tunisien, Habib Essid, a annoncé, samedi 27 juin, son intention de fermer les lieux de cultes musulmans soupçonnés d'inciter au terrorisme.

«Les mosquées ne se conformant pas à la loi ne seront pas tolérées». C'est ce qu'a affirmé Habib Essid, le premier ministre tunisien, au lendemain de l'attentat terroriste qui a frappé deux hôtels de tourisme de la région de Sousse, faisant au moins 39 morts, dont un assaillant. Par cette annonce, le premier ministre vise en particulier les mosquées qui échappent au contrôle du ministère des affaires religieuses, seul organe gouvernemental apte à exercer une surveillance sur les pratiques des lieux de culte. Habib Essid a également mobilisé les réservistes de l'armée tunisienne qui sont désormais déployés dans le pays.

L'attentat a depuis été revendiqué par l’État Islamique, depuis son compte twitter. L'attaque a eu lieu dans la région très touristique de Sousse, dans l'est du pays. C'est à l'aide d'une kalachnikov dissimulée sous un parapluie que l'assaillant a ouvert le feu, causant la mort d'au moins 38 personnes. Parmi les victimes, des touristes français, britanniques et irlandais. Le président tunisien, Beji Caid Essebsi a immédiatement dénoncé les attaques, évoquant des «lâches et des traitres […] ciblant la Tunisie, ses enfants et ses visiteurs», annonçant des mesures «douloureuses mais nécessaires» et appelant à «une stratégie mondiale des pays démocratiques». 

Pour en savoir plus : L'attentat terroriste dans un hôtel en Tunisie : 39 morts confirmés

Ce nouvel attentat intervient trois mois après celui qui a secoué le musée du Bardo, près de Tunis. Cette attaque terroriste, elle aussi revendiquée par l’État Islamique, avait causé la mort de 24 personnes, parmi lesquelles 21 touristes, un agent des forces de l'ordre et deux terroristes, et fait 45 blessés. La situation en Tunisie reste largement instable depuis l’expulsion du clan Ben Ali du pouvoir, qui a marqué le début des soulèvements du Printemps arabe. Les élections ont porté plusieurs partis au pouvoir, mais le calme n'est toujours pas revenu dans le pays et la question de la capacité des autorités à protéger leur pays et leur peuple se pose.

Pour en savoir plus : attentat de Tunis :le chef de la cellule responsable de l'attaque interpellé