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La crise syrienne n'induira pas d’escalade entre Washington et Moscou, selon la Défense américaine

En pleines tensions diplomatiques entre les Etats-Unis et la Russie, après que Donald Trump a ordonné le bombardement d’une base militaire syrienne, le département américain de la Défense a tenté de rassurer Moscou sur ses intentions.

La situation en Syrie ne «fera pas dégénérer les relations entre les Etats-Unis et la Russie», a déclaré Jim Mattis le 11 avril en conférence de presse au Pentagone, a fait savoir l'agence Reuters.

Au cours de son allocution, le secrétaire américain à la Défense a réitéré les accusations portées par Washington à l’encontre du gouvernement syrien, qu’il a qualifié de «responsable de la décision d'attaquer [la base aérienne d’Al-Chaayrate] et de l'attaque elle-même».

Il a ajouté que, selon lui, le bombardement américain du 7 avril avait conduit Bachar el-Assad à «regretter» l’attaque chimique présumée que Washington lui attribue, sans apporter de preuves.

Alors que Moscou avait estimé que les frappes américaines sur la base militaire syrienne ne bénéficieraient «qu’aux terroristes», Jim Mattis a assuré que l’objectif des Etats-Unis sur place restait de lutter contre Daesh.

Ces déclarations surviennent au moment où le secrétaire d'Etat américain, Rex Tillerson, se rend à Moscou afin de discuter de la crise syrienne avec son homologue russe, Sergueï Lavrov. Avant de se rendre en Russie, le chef de la diplomatie américaine a déclaré, le 11 avril devant ses collègues du G7, que les Américains espéraient que le président Bachar el-Assad «ne fasse pas partie de l'avenir [de la Syrie]». Le Kremlin, de son côté, a assuré qu'il continuerait à soutenir Damas contre le terrorisme.