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Rex Tillerson : «Notre espoir est que Bachar el-Assad ne fasse pas partie de l'avenir de la Syrie»

Devant ses homologues du G7, en Italie, le chef de la diplomatie américaine a fait savoir que Washington espérait le départ du chef de l'Etat syrien. Ces derniers jours, les Etats-Unis avaient exprimé des positions prêtant à confusion sur ce sujet.

«Notre espoir est que Bachar el-Assad ne fasse pas partie de [l']avenir [de la Syrie]», a indiqué le secrétaire d'Etat américain, Rex Tillerson, cité dans un communiqué, le 11 avril à Lucques (Italie), après avoir insisté sur la nécessité pour le peuple syrien de déterminer son avenir politique.

Après les frappes lancées par l'aviation américaine dans la nuit du 6 au 7 avril contre une base aérienne syrienne, en représailles à une attaque chimique supposée imputée par Washington au gouvernement syrien, «les Etats-Unis vont continuer à évaluer leurs options stratégiques et les opportunités afin de diminuer la violence en Syrie», a précisé Rex Tillerson devant ses collègues du G7, réunis les 10 et 11 avril en Toscane. Outre les membres ordinaires du groupe (États-Unis, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie et Canada), le sommet était cette fois élargi à la Turquie, ainsi qu'aux Emirats arabes unis, à l'Arabie saoudite, à la Jordanie et au Qatar.

«Pour être clair, notre action militaire était une réponse directe à la barbarie du régime d'Assad», a assuré Rex Tillerson. Le chef de la diplomatie américaine a précisé qu'un processus de paix ne pourrait être efficace qu'à condition d'être précédé par un cessez-le-feu sur le terrain.

La position de Washington sur le maintien de Bachar el-Assad à la tête du pays est loin d'être claire depuis les frappes américaines contre la base aérienne syrienne. Le 9 avril, Rex Tillerson avait déclaré qu'il revenait au peuple syrien de décider du sort de leur président, alors que le même jour l'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU avait estimé qu'il fallait le chasser du pouvoir.

Le secrétaire d'Etat américain reste cependant attendu à Moscou les 11 et 12 avril, où il devrait s'entretenir de la crise syrienne avec son homologue russe Sergueï Lavrov. Une rencontre entre Rex Tillerson et le chef du Kremlin, Vladimir Poutine, n'est pas confirmée.

Le 8 mars, à la veille de la rencontre entre chefs de la diplomatie des pays du G7 en Italie, le ministre britannique des Affaires étrangères, Boris Johnson, avait fait savoir qu'il comptait sur Rex Tillerson pour défendre l'idée d'un départ d'el-Assad à Moscou, lors de sa visite diplomatique.

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