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Une association demande à la Roumanie de «rendre justice» aux Roms déportés à l'époque nazie

Une ONG roumaine demande à l’Etat de respecter sa promesse d’indemnisation des Roms déportés durant la Seconde Guerre mondiale par le régime proche des nazis de Ion Antonescu. L’organisation assure que les victimes se heurtent à des discriminations.

«A l'occasion de la Journée internationale des Roms, marquée ce samedi [8 avril], nous appelons les autorités [roumaines] à respecter les droits des anciens déportés», a confilé Ciprian Necula, de la Fédération des Roms, à l’AFP.

En Roumanie, une loi autorise déjà les survivants de l’Holocauste à toucher une indemnité. Elle se monte à 55 euros par mois pour chaque année de détention ou de déportation. Le problème, c'est que les autorités demanderaient «des preuves absurdes» aux victimes, assure la Fédération des Roms.

«Nombre de Roms ne disposaient pas de documents d'identité et ne figurent donc pas dans les archives», explique ainsi Ciprian Necula. Il rappelle en outre qu’«avec chaque mois qui passe, le nombre de survivants baisse, la plupart d'entre eux ayant plus de 85 ans».

De son côté, le ministère roumain du Travail, responsable de l’indemnisation des victimes, a assuré dans un document transmis à l’ONG que les requêtes étaient «analysées de manière impartiale et non discriminatoire».

Selon un rapport d’historiens roumains cité par l’AFP, environ 25 000 Roms ont été déportés entre 1942 et 1944 par le régime du maréchal pro-nazi Ion Antonescu.