«Le président Poutine qualifie les frappes américaines en Syrie d’agression contre un Etat souverain, violant la loi internationale en usant d'un prétexte artificiel», a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, devant des journalistes en commentant l’attaque américaine sur la base syrienne d'Al-Chaayrate.
Dmitri Peskov a souligné que l’armée syrienne ne disposait pas d’armes chimiques et a rappelé que la destruction de tous les stocks d’armes chimiques syriennes «avait été réalisée et confirmée par l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, une branche spéciale de l’ONU». «D’après Vladimir Poutine, le fait d'ignorer complètement l’utilisation d'armes chimiques par les terroristes ne fait qu’aggraver la situation», a-t-il ajouté.
Dans ces frappes américaines en Syrie, le président russe voit également une tentative américaine de «détourner l’attention de la communauté internationale des nombreuses victimes civiles en Irak».
En outre, les relations russo-américaines qui «sont déjà dans un état déplorable» ont été endommagées par cette attaque, a déclaré Dmitri Peskov. «D’après Vladimir Poutine, cette mesure ne nous rapproche pas du but final de la lutte contre le terrorisme international, mais constitue un obstacle sérieux à l'émergence d’une coopération des nations dans la lutte contre un mal mondial dont le président américain Donald Trump avait affirmé lors de sa campagne électorale qu'elle serait l’une de ses tâches principales», a ajouté le porte-parole du Kremlin.
Donald Trump a déclenché le 7 avril des frappes contre la base aérienne d'Al-Chaayrate en Syrie en riposte à une attaque chimique présumée imputée à Bachar al-Assad. Cette première opération militaire des Etats-Unis contre Damas a été menée avec 59 missiles de croisière Tomahawk.