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Des nationalistes allemands projettent les couleurs de la Russie sur la porte de Brandebourg (VIDEO)

La mairie de Berlin ayant refusé de le faire, un petit groupe de militants du parti d'extrême droite NPD a décidé de rendre hommage aux victimes de l'attentat de Saint-Pétersbourg en illuminant de manière artisanale le célèbre bâtiment.

«Puisque le Sénat de Berlin ne veut pas rendre hommage aux victimes de Saint-Pétersbourg, alors nous le ferons nous-mêmes.» Tel est le commentaire que l'on peut lire sur la page Facebook du Nationaldemokratische Partei Deutschlands (NPD), parti d'extrême droite souvent qualifié de néonazi, en accompagnement d'une vidéo montrant l'action coup de poing qu'ont menée un certain nombre d'entre eux le 4 avril au soir.

La vidéo montre un petit groupe faisant irruption sur la place du 18 Mars, qui fait face au célèbre monument berlinois, et installer un projecteur depuis leur van. Finalement, la porte de Brandebourg s'éclaire brièvement. La police allemande, que l'on distingue également sur la vidéo, intervient alors et procède au contrôle de l'identité des militants.

«Le NPD a voulu montrer sa solidarité envers les victimes russes de Saint-Pétersbourg», explique Sebastian Schmidtke, responsable fédéral du NPD. Quelques jours plus tôt, le maire de Berlin avait en effet refusé d'illuminer la porte de Brandebourg en hommage aux victimes de l'attentat de Saint-Pétersbourg – décision qui avait suscité une certaine controverse en Allemagne. Certains y avaient vu une forme de «deux poids deux mesures», la porte de Brandebourg ayant fait l'objet d'une illumination après les attentats de Londres, de Paris, d'Istanbul ou encore d'Orlando.

Le NPD, dont la justice allemande a qualifié le programme d'«hostile à la constitution», est régulièrement accusé de défendre des thèses racialistes et de s'apparenter à un mouvement néonazi – ce dont il se défend. Plusieurs tentatives d'interdiction ont échoué par le passé, pour des question liées à des vices de procédure.

En France, après un silence relativement long de la mairie de Paris, celle-ci avait finalement pris la décision, notamment encouragée par la pression des réseaux sociaux, d'éteindre la tour Eiffel le 4 avril au soir.

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