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A Rome, des manifestants réclament «une autre Europe»

Ils étaient des milliers, le 25 mars, à défiler dans les rues de la capitale italienne pour signifier leur opposition à l'UE à l'occasion des 60 ans du traité Rome, alors que les dirigeants des 27 se trouvaient dans la capitale italienne.

Plus de 10 000 personnes ont défilé en direction du Colisée, sous la bannière rouge et verte de la plateforme de gauche «Notre Europe», en faveur d'une Union libérée des murs, de l'austérité et du racisme.

Sous un franc soleil et dans une ambiance bon enfant, sur la musique de Bella Ciao, ces manifestants ont défilé derrière les bannières de syndicats et d'organisations comme Greenpeace.

«Nous sommes ici pour demander une Europe qui ne soit pas celle des banques et de la bureaucratie mais des droits des travailleurs et des étudiants», a déclaré Giovanni Zannier, étudiant en relations internationales.

«L'Europe se désintègre et nous avons au maximum dix ans pour la sauver», avait expliqué le 24 mars l'ancien ministre grec, Yanis Varoufakis, l'un des animateurs de ce cortège.

Le Colisée devait ensuite accueillir les partisans d'une Europe fédérale, partis de la célèbre place Boccca della Verità.

Certains s'étaient drapés dans les couleurs européennes, tandis que des Britanniques anti-Brexit arboraient l'Union Jack frappée des étoiles de l'Union, ainsi que des pancartes où il était écrit en italien «Nous serons toujours européens».

«C'est le 60e anniversaire d'un traité qui s'est fait quand j'avais 15 ans. Je suis une fille de la guerre et ce grand mouvement européen est devenu mon idéal politique», a expliqué Catherine Chastenet, une retraitée parisienne de 74 ans.

«Nous croyons en l'Europe, dont nous voulons qu'elle devienne un ensemble d'Etats unis», a déclaré Sergio Enrico, 77 ans, membre du Mouvement fédéraliste européen (MFE) et venu de Vérone (Italie) avec son épouse.

Une autre place de la ville éternelle accueillait des souverainistes italiens et un cortège «Euro-stop» était prévu en début d'après-midi au sud du centre historique de la capitale italienne.

Au total, la préfecture a annoncé qu'elle s'attendait à un total de quelque 30 000 manifestants répartis entre les différents cortèges. Elle redoute particulièrement que quelques centaines d'activistes du Black Bloc, un groupe de militants anarchistes et autonomes, ne parviennent à s'infiltrer dans ses différents défilés.

La police italienne a annoncé dans la matinée avoir trouvé à bord de plusieurs camionnettes des cagoules, des masques à gaz, des barres de fer, des fumigènes ou encore des sacs remplis de grosses pommes de pin.