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Les ministres au format Normandie appellent à une désescalade rapide du conflit en Ukraine

Lors de la réunion ministérielle au format Normandie qui a eu lieu hier soir, les quatre chefs de la diplomatie ont réaffirmé leur «attachement à la mise en œuvre intégrale des accords de Minsk», lit-on dans un communiqué commun.

Le ministre russe des Affaires étrangères a tenu une conférence de presse à l’issue de la réunion au Quai d'Orsay. Il a précisé que ses homologues et lui «ont mis en relief le fait que les mesures signées le 12 février restaient en vigueur».

Son homologue français Laurent Fabius est allé dans le même sens : «Les ministres ont confirmé que la France, l'Allemagne, la Russie et l'Ukraine restent déterminées à faire tout leur possible pour que les engagements soient tenus et que la crise soit résolue».

Lors de la rencontre, les quatre ministres «ont appelé à une désescalade rapide et à un cessez-le-feu immédiat qui permettraient des progrès sur les volets politique, humanitaire et socio-économique», a ajouté le chef de la diplomatie française.

Sergueï Lavrov s'est, lui, montré particulièrement préoccupé par le fait que «certaines forces» empêchaient toujours de mettre fin au conflit sanglant.

«Je ne les nommerai pas mais ces forces sont bel et bien présentes», a déclaré Lavrov. «elles souhaitent un scénario militaire rigoureux pour différentes raisons. Un apaisement de la situation n'est pas dans leur intérêt.», a-t-il poursuivi.

Néanmoins, tous les ministres ont affirmé à l'unanimité que la stabilisation de la situation dans le Donbass restait leur objectif principal parce que depuis le début du mois, l'Est de l'Ukraine était en proie à un regain d’hostilités en dépit de l'accord de cessez-le-feu de Minsk II. Les chefs de la diplomatie ont appelé «toutes les parties au respect total du retrait des armements lourds».

«Nous appelons les participants à chercher d'ici le 26 juin un accord sur le retrait des chars et de certaines armes de moins de 100 mm de diamètre. Ce retrait doit être mis en œuvre dans les semaines à venir», a-t-on conclu dans le communiqué commun.

Les quatre hommes ont également insisté sur la mise en œuvre d'un plan de désescalade à Chirokine, une localité près de la ville de Marioupol dans le sud de l'Ukraine. Selon le communiqué, le 2 juillet, une réunion du groupe de travail se réunira le 2 juillet. Une nouvelle fois, les questions de sécurité dans la région y seront abordées.