«Les services de sécurité ukrainiens ont interdit à Ioulia Samoïlova de pénétrer sur le territoire de l’Ukraine pour une durée de trois ans. Cette décision a été prise sur la base de données rapportant qu'elle avait violé les lois ukrainiennes», a écrit sur sa page Facebook la secrétaire de presse du service de sécurité de l’Ukraine, Elena Guitlanskaïa sans préciser quelles lois avait été violées.
Une source de l’agence de presse RIA Novosti au sein du ministère russe des Affaires étrangères a qualifié cette décision de «cynique et inhumaine». Le Premier vice-président du comité du Conseil de la Fédération pour la défense et la sécurité (chambre haute du Parlement), Franz Klintsevitch, a déclaré que la Russie boycotterait toutes les prochaines éditions de l’Eurovision, si la direction de la compétition ne prenait pas la défense de la représentante russe.
L’Eurovision «déçue»
Les organisateurs du concours de l'Eurovision se sont dits déçus par la décision de l'Ukraine d'interdire la candidate russe d'entrer sur son territoire. «Nous devons respecter les lois du pays hôte, mais nous sommes profondément déçus par cette décision qui va à l'encontre de l'esprit du concours et de la notion d'accueil qui fait partie de ses valeurs», a déclaré dans un communiqué l'Union européenne de radiodiffusion (EUR), qui organise l'Eurovision.
La décision d’envoyer Ioulia Samoïlova qui se déplace en fauteuil roulant à l'édition 2017 du concours Eurovision de la chanson a provoqué de vives critiques à Kiev, qui est en charge de l'organisation de l'événement cette année. Les autorités ukrainiennes s’insurgent de sa présence en Crimée à l'occasion d'un concert en 2015, la péninsule ayant été rattachée à la Russie en 2014. Le Kremlin a pour sa part exclu la possibilité de remplacer sa candidate.
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