Des centaines d’Ethiopiens sont descendus dans les rues pour protester contre les attitudes racistes de la part de la police. Leur colère a notamment été provoquée par la décision récente du Procureur général Yehuda Weinstein de clôturer une enquête pénale sur un policier qui avait battu un soldat éthiopien israélien en avril dernier.
La manifestation a commencé dans la région de Sarona de Tel Aviv à 3 heures de l’après-midi et s'est dirigée pacifiquement vers la Place Rabin dans le centre de Tel Aviv.
«La police violente doit être enfermée», pouvait-on lire sur des pancartes que brandissaient les manifestants. Ces derniers scandaient : «Nous en avons assez, nous sommes une nouvelle génération !».
Les manifestants ont été confrontés par des centaines de policiers anti-émeutes déployés dans le quartier. La foule a ignoré les ordres de dégager la zone et des affrontements entre les manifestants et les forces de police ont éclaté.
Avant les manifestations de lundi, des soldats israélo-éthiopiens avaient appelé sur Internet d’autres soldats éthiopiens à «abandonner le système qui vous a abandonné». Cette demande en ligne a poussé des soldats à rejoindre les manifestations lundi malgré les interdictions des Forces de défense israéliennes (FDI) de prendre part à «une manifestation, une marche ou un défilé conduit par une autorité qui n’est pas militaire».
La police israélienne a conclu un accord avec les chefs de la communauté éthiopienne ayant promis plus de transparence concernant les violations de la conduite des policiers.
Environ 135 500 juifs éthiopiens vivent en Israël, plus d’un tiers d'entre eux (plus de 50 000) sont nés dans ce pays. Les manifestations de rue ont commencé fin avril après qu’une vidéo où un policier tabassait un soldat noir a été diffusée. Les policiers filmés dans la vidéo ont été suspendus de leurs fonctions. A la mi-juin, le Procureur général Yehuda Weinstein a décidé de clôturer l’enquête.