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La Grèce à l'heure des choix, entre la peste ou le choléra

La vice-présidente du parti de gauche allemand Die Linke Sahra Wagenknecht pense que les organismes internationaux n’ont qu’un seul objectif : mettre le couteau sous la gorge du gouvernement grec.

Sahra Wagenknecht est connue pour ses déclarations étonnantes qui vont à l’encontre de la position officielle du parti au pouvoir en l’Allemagne. Cette fois, elle a annoncé dans une interview à RT que malgré la bonne volonté d’Athènes, le pays se trouve au bord du défaut à cause des organisations internationales qui feraient tout pour ne pas approuver son plan de réformes.

«Je crois que le gouvernement d’Alexis Tsipras ne peut pas assumer ses responsabilités. Il essaye de montrer sa bonne volonté, de payer les dettes, de mener des négociations. Mais la Commission européenne, le FMI, la BCE, tous partagent le seul objectif : mettre le couteau sous la gorge de ce gouvernement», a-t-elle annoncé.

La Grèce va de Charybde en Scylla

Syriza symbolise la liberté du peuple grec qui s’est révolté contre la dictature financière. Le nouveau gouvernement a pour but de changer les choses sans renoncer à l’euro, mais les créanciers et les chefs de gouvernements européens ne sont pas aussi optimistes. Sahra Wagenknecht est persuadée que la Grèce se trouve dans l’impasse. Quoique la Grèce décide, la faillite politique ou économique est garantie.

«Si le gouvernement grec accepte un autre programme d’austérité, cela le mènera au suicide politique. S’il n’accepte pas ce programme, personne ne conclura plus aucun marché avec lui. Nous comprenons que les Grecs ne veulent pas quitter la zone euro. Une nouvelle monnaie aura du mal à trouver une place sur le marché financier. Elle aurait une valeur très faible. La Grèce est dépendante de ses importations, en particulier des livraisons énergétiques, alimentaires et médicales. Dans un tel cas, il sera compliqué de payer tous ces produits. Bien sûr, la Grèce est très inquiète, c’est pour cela qu’elle fait tout pour se maintenir à flot », a-t-elle précisé.

Cette semaine est arrivé le moment décisif pour la Grèce. Aujourd’hui, l’Eurogroupe a repoussé sa prise de décision à la fin de la semaine. Pour le moment, la majorité des dirigeants de la zone euro ont du mal à voir comment un accord pourrait être conclu.